Ces trois dromadaires ont élu domicile dans un élevage, "ils sont heureux comme tout !"

Carlos, Nacera et Nina, trois camélidés originaires d'un élevage en Lozère, sont arrivés jeudi 02 mai en Haute-Marne dans l'élevage d'Edwin Guyot. À terme, le jeune homme aimerait en gérer une centaine, et faire découvrir cette espèce mal connue en France.

Ils roulent leur bosse (elle est facile!) dans un nouvel univers. Jeudi 02 mai, Edwin Guyot a ramené trois dromadaires en provenance de l'un des deux seuls élevages de France. Depuis la Lozère, le jeune homme de 21 ans a transporté les camélidés jusqu'à son exploitation haut-marnaise, située dans le bassin de Chaumont. 

Exploiter à terme le lait de chamelle

"Le voyage s'est très bien passé. L'avantage, c'est que ce sont des animaux qui ne stressent pas du tout. Ils étaient ensemble dans la bétaillère" certifie Edwin. Au téléphone, l'éleveur est particulièrement jovial. Son projet, il le prépare depuis longtemps. Titulaire d'une licence en agronomie, sa passion pour les dromadaires est née devant la télévision. "En 2019, j'étais en 1ère au lycée Charles de Gaulle (de Chaumont, NDLR). Un dimanche, je regardais un reportage sur Arte avec ma mère à propos du lait de chamelle et ses vertus. À ce moment-là, l'idée a cheminé dans ma tête" se rappelle-t-il. 

Elle a si bien cheminé qu'Edwin pose ses valises dans le Larzac pour y faire son alternance dans un autre élevage de camélidés. C'est là-bas qu'il se familiarise avec les bêtes, et qu'il affine ses connaissances sur cette espèce. "C'est pas facile comme formation, car il y a eu beaucoup à apprendre. Les techniques d'élevage, comment soigner les maladies et les bobos" énumère-t-il.

Désormais, Edwin Guyot se dit prêt à s'en occuper, et sait comment les manipuler et les soigner. Même si, pour des soins plus importants, il compte sur "une vétérinaire spécialisée, basée à Uzès, dans le Sud". 

Ils vont bien et sont heureux comme tout [...] Ils ont de l'espace et de la verdure et sortent tous les jours

Edwin Guyot, à propos des trois camélidés dont il est le nouveau propriétaire

Carlos, un mâle d'un an et demi, Nacera, un peu plus jeune, et Nina, âgée d'un an sont donc la base d'un futur élevage, "le temps d'avoir le rythme de croisière d'une exploitation agricole" assure Edwin. Mais il va falloir attendre avant que Nina, la femelle, ne puisse se reproduire (l'âge adulte d'un camélidé arrive autour de 4 ans), et produire du lait. "La première goutte de lait arrive vers cinq ans" nous apprend le jeune éleveur. 

Monter une association, et faire découvrir les camélidés à la population

C'est une des raisons de l'investissement d'Edwin. Dans un précédent article, il détaillait les vertus du lait de chamelle, réputé plus digeste et meilleur pour la santé car rempli de minéraux. Au goût aussi, il serait plus agréable, "plus léger, avec une petite pointe de sel en plus". Le Haut-Marnais aimerait se lancer sur un marché quasi inexistant en France. "Avec les deux autres élevages (ceux du Larzac et de la Lozère, NDLR), on va s'épauler" garantit-il. 

Mais avant cela, Edwin va devoir acquérir plus d'animaux pour pouvoir vivre de son exploitation, et cela "va prendre plusieurs années". 

Pour le moment, tout ça est encore bien enfoui dans l'esprit de l'éleveur. Il ne veut pas brûler les étapes, et se concentre sur l'évolution des bêtes dans leur nouvel espace de vie. Cela ne fait que quelques jours, mais "ils vont bien et sont heureux comme tout" assure Edwin. "Ils ont de l'espace (trois hectares pour le moment), de la verdure, et sortent tous les jours". 

Sans compter que les camélidés peuvent s'adapter à toutes sortes de températures - froides, comme dans un pays tempéré, ou chaudes, comme dans les territoires arides. "C'est un temps qui leur convient complètement. Ils sont d'ailleurs capables de faire une laine épaisse pendant l'hiver. On est actuellement en train de les brosser " raconte le Chaumontais. 

Sans prétention, Edwin Guyot se laisse un peu porter, et explique qu'il est avant tout "un passionné". "Pour l'instant, ça reste un loisir. J'apprends avec eux. Je compte monter une association dans les jours qui suivent, pour avoir des adhérents, et faire découvrir les camélidés à la population haut-marnaise" se réjouit-il. La structure lui permettra aussi de bénéficier de dons pour payer "les soins et les produits vétérinaires à mes animaux", et il peut compter sur le soutien "sans faille" de sa compagne et de ses parents. "Tout le monde est là pour moi" conclut-il, avec le sourire. 

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