La mise en place de pièges photographiques dans le Parc national de forêts (Haute-Marne et Côte-d'Or), a permis de réaliser une vidéo de trois minutes montrant la faune des lieux à l'état sauvage. Elle a été publiée le mercredi 25 janvier.
Des animaux en veux-tu en voilà. Le Parc national de forêts est basé à Arc-en-Barrois (Haute-Marne) et s'étale sur ce département ainsi que sur celui de la Côte-d'Or (en Bourgogne). Il mis en ligne, le mercredi 25 janvier 2023, une vidéo sympathique pour bien commencer l'année.
Dans celle-ci, pendant trois minutes, on voit diverses photographies et vidéos de la faune du parc, évoluer paisiblement. Qu'il fasse jour, ou qu'il fasse nuit.
Renard, cerfs et biches, et même blaireau : on en voit de toutes les couleurs (et on entend même un air de piano). France 3 Champagne-Ardenne a contacté le directeur de la communication du Parc, Sébastien Murcia, pour en savoir plus. "On a mis une trentaine de pièges-photos en place au sein du parc depuis le mois de mars. Ceci de manière à observer la faune de manière la plus invisible possible."
Beaucoup de sangliers, de chevreuils et renards aussi
"On peut observer la faune commune du parc, mais aussi surveiller le passage éventuel de grands prédateurs, qui sont des sujets assez sensibles et qu'on suit de près : le loup, le lynx." La fréquence des animaux observés n'a pas de valeur statistique, mais il est intéressant de faire un petit comptage. Au onzième relevé (généralement mensuel) des pièges photographiques (en décembre 2022), on dénombrait tant de passages (voir infographie ci-après) :
- 3.874 pour le sanglier
- 2.634 pour le chevreuil
- 2.543 pour le renard
- 1.813 pour le blaireau
- 596 pour les oiseaux (pigeon ramier, corneille noire, pinson des arbres, mésange, pic, martin-pêcheur, héron cendré)
- 276 pour le chat forestier
- 267 pour le lièvre d'Europe
- 220 pour les grands cervidés (dont 78 de cerfs)
- 44 pour l'écureuil
- 13 pour le daim
"Ça plaît à fond. Les gens ont pas mal de réactions, partagent. Et ça permet de valoriser la faune commune, au-delà des espèces protégées dont on parle beaucoup : c'est important."
D'autres vidéos à venir
On doit cette vidéo à l'action de deux jeunes individus volontaires en service civique. Amélie Hegron a récolté et trié les rushes, et Alexis Canal a procédé à leur montage. "Il y a eu beaucoup de travail en amont de cette vidéo", précise Sébastien Murcia (voir la vidéo en question ci-dessous).
"On va en faire d'autres au cours de l'année, au fur et à mesure de ce qu'on pourra récupérer des pièges-photos." Quelques semaines auparavant, le naturaliste Jean Chevallier avait diffusé sa nouvelle vidéo où l'on voit de nombreux animaux longer un ruisseau près du lac du Der. Il en avait déjà publié une où l'on voit ces animaux traverser un tronc d'arbre.