En volley, Chaumont vient de réaliser une première moitié de saison exceptionnelle : 10 victoires d'affilée, une seule défaite et une place de leader de la Ligue A, à la fin des matches allers. Et dans cette réussite, le CVB 52 peut notamment s'appuyer sur son passeur, Javier Gonzalez.
Depuis son arrivée au Chaumont Volley-Ball cette saison après deux ans passés à Lyon, Javier Gonzalez, originaire de Cuba, fait l'unanimité. Meilleur passeur du championnat, son efficacité n'est pas étrangère au parcours quasi-parfait des Chaumontais. Pièce maîtresse de sa formation, l'homme a vite pris ses marques salle Jean Masson.
Le public est lui aussi séduit par le joueur. Car si Javier joue juste, il sait aussi faire le spectacle, à coups d'attaques gagnantes. Exubérant sur le terrain, l'ex-Lyonnais d'1m94 s'est bien adapté à son nouvel environnement, où il retrouve d'ailleurs un entraîneur, Silvano Prandi, qui était déjà son coach à Lyon et Cueno, en Italie. Ensemble, ils espèrent conquérir le premier titre de l'histoire du club.
Un parcours extraordinaire
A 33 ans, ce volleyeur possède une solide expérience et un parcours insolite. Car s'il vit depuis plus de dix ans en Europe, Javier a dû fuir son pays natal, Cuba. En 2005, profitant de ce match disputé avec son équipe nationale à Milan, il quitte ses coéquipiers et s'installe en Italie. Bravant l'interdiction faite aux sportifs cubains de s'exiler pour leur carrière.Mais cette nouvelle liberté a un prix. Javier sera suspendu deux ans, privé de match par la Fédération internationale. Une sanction qui n'empêche pas le club de Cuneo de le recruter. En Italie, il obtient l'asile politique. Mais doit accepter de vivre loin de sa famille. Il n'a pu revenir sur son île que tout récemment. Et bien sûr, il a dû faire une croix sur la sélection cubaine et des compétitions prestigieuses.