Treize victoires en quatorze matchs depuis fin mai ! Les volleyeurs français ont retrouvé l'appétit un an après la déception des Jeux de Rio et repartent à la conquête de la Ligue mondiale, dès ce mardi 4 juillet, au Brésil justement, avec le Chaumontais Stephen Boyer, qui ne cesse de briller.
Un Final Six au Brésil, cela rappelle quelque chose. C'est dans la métropole carioca, il y a deux ans, que le "Team Yavbou" s'était fait connaître en gagnant la première médaille d'or du volley français. Trois mois plus tard, il devenait champion d'Europe, un titre qu'il défendra fin août en Pologne.
Cette fois, l'événement a lieu à Curitiba, dans un des stades de foot de la Coupe du monde en 2014. Opposés ce mardi 4 juillet (22h40) aux Etats-Unis et jeudi (22h40) à la Serbie, tenante du titre, les Bleus devront finir dans les deux premiers pour jouer les
demies. Le pays hôte, la Russie et le Canada sont dans l'autre poule.
"Notre rêve à tous serait de faire une finale France-Brésil. Devant 40.000 personnes, ça pourrait être inoubliable, d'autant qu'ils ont gagné les Jeux l'année dernière. Ce serait une belle revanche", déclare le libéro Jenia Grebennikov. L'an passé, c'est la sélection auriverde qui avait fait chuter la France en demi-finales. Quelques semaines plus tard, elle avait aussi scellé l'échec des Bleus aux Jeux dans le match de la dernière chance au Maracanazinho. Mais les premiers résultats de 2017 ont montré que cette désillusion était digérée.
Des jeunes épatants, dont le Chaumontais Stephen Boyer
Le premier rendez-vous crucial était le tournoi de qualification au Mondial 2018 fin mai à Lyon. Il a été survolé : pas un seul set perdu, même contre la belle équipe d'Allemagne, troisième de l'édition 2014. "On s'est enlevé un poids énorme en gagnant ce ticket", souligne le passeur Benjamin Toniutti.Les Bleus ont enchaîné avec la première phase de la Ligue mondiale avec le même succès : huit victoires en neuf matchs, et pas contre n'importe qui. L'Italie, la Russie, les Etats-Unis ou encore l'Argentine ont été dominés. Au bout du compte, une troisième qualification consécutive pour le Final Six, du jamais vu pour le volley français.
En début de campagne, c'était pourtant l'inquiétude qui prévalait. A la retraite internationale d'Antonin Rouzier et à la blessure de Kévin Tillie s'est ajouté l'indisponibilité d'Earvin Ngapeth à cause d'une déchirure abdominale. Désormais rétablie mais manquant de rythme, la star se rend au Final "heureux de donner un coup de main", mais sans s'attendre à être forcément titulaire d'entrée.
De toute façon, la relève est à la hauteur. Parmi les jeunes, deux ont crevé l'écran : l'attaquant Trévor Clévenot (24 ans) et le pointu Stephen Boyer (21 ans), impressionnant dans la foulée de son titre de champion de France avec Chaumont. "Honnêtement, ils m'ont impressionné par leur niveau de jeu et par leur constance", reconnaît le central Nicolas Le Goff, qui fait figure d'ancien à 25 ans.