Cigéo : la violence des vigiles de l'ANDRA est-elle justifiée ?

Les militants squatteurs mais non-violents dénoncent l'équipement et le comportement du service privé de sécurité présent sur le futur centre d'enfouissement de déchets nucléaires, entre Meuse et Haute-Marne. 

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Certains des militants anti-nucléaires qui occupent illégalement le bois Lejuc ont été blessés lors d'intervention des vigiles de l'agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (ANDRA) sur le site qui pourrait accueillir le futur centre d'enfouissement de déchets nucléaires Cigéo. 

Face à ces comportements parfois brutaux, les squatteurs non-violents dénoncent un étrange mélange des genres. En effet, les vigiles sont équipés presque de la même manière que les gendarmes aux côtés desquels ils interviennent. Or, en tant qu'employés privés, ils ne bénéficient absolument pas des mêmes droits que les forces de l'ordre représentant l'État en matière d'usage de la violence.

Sur les photos de journalistes, il apparaît clairement que ses agents privés tiennent en main des bâtons semblables à des matraques. L'usage de tel outil leur est pourtant strictement interdit. Le fait qu'il s'agisse d'instrument en bois permettrait de facilement dissimuler leur présence et leur usage, surtout dans le cadre forestier du bois Lejuc.

Ces vigiles ne portent pas de signes d'identification, un manquement à une obligation légale que dénonce Olivier Duran, porte-parole du syndicat national des entreprises de sécurité. 

Seule la légitime défense leur est permise par la loi. Jean-Paul Baillet, directeur général adjoint de l'ANDRA estime pourtant que ses "gardiens ont très bien fait leur travail". Cette erreur d'appréciation de la loi lui a-t-elle coûté sa place ? Nous vous informions jeudi 28 juillet de son départ du poste de directeur adjoint, un départ prévu pour septembre, et dont l'annonce intervient curieusement quelques jours après ses déclarations malheureuses. 

Le combat des zadistes contre Cigéo se poursuit aussi sur le terrain de la loi, avec une décision de Justice attendue pour le 1er août, suite à une plainte des anti-nucléaires pour travaux illégaux.

Voir notre reportage

L'équipement et le comportement du service privé de sécurité présent sur le futur site d'enfouissement de déchets nucléaires est mise en cause. ©France 3 Champagne-Ardenne

 

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