Patrick Paintendre est antiquaire à Colombey-les-Deux-Eglises, en Haute-Marne. Au retour d'une foire dans le département du Doubs, il s'est fait voler son camion. Un outil de travail important disparu dans la nuit du 11 au 12 décembre, et une grande perte pour cet entrepreneur.
Un camion rempli de marchandises dérobé et son contenu pillé. Patrick Paintendre ne s'attendait pas à cela, au retour de Besançon (Doubs). Dans la nuit du dimanche 11 au lundi 12 décembre, l'outil de travail de cet antiquaire de Colombey-les-Deux-Eglises (Haute-Marne) a disparu. Dès lors, plus aucune trace de l'engin. Il est finalement retrouvé un jour plus tard, brûlé et sans son chargement. Le traumatisme reste vif pour cet homme de 67 ans.
Deux événements suspects
Dimanche 11 décembre, Patrick rentre avec sa femme de la foire de Noël à Besançon (Doubs). "Je repars tranquille, puisque j'ai bien travaillé. J'avais un grand stand et beaucoup de marchandise", nous explique-t-il. Un enthousiasme vite tempéré. Sur le parking du parc des expositions bisontin, il trouve quelque chose d'anormal. "En chargeant ma marchandise, je me rends compte que j'ai du mal à fermer la porte latérale de ma camionnette. Je me dis peut-être que c'est le froid, c'est le gel", se souvient l'antiquaire. Le couple d'antiquaires quitte tout de même le parking.
À ce moment-là, un autre élément les trouble. "Je devais tourner à droite. Je remarque un véhicule qui tourne lui aussi à droite. Il était en veilleuses, en pleine nuit. J'ai failli avoir un accrochage avec lui. Ce véhicule part finalement vers le parking du Lidl", relate Patrick. L'antiquaire et sa femme prennent finalement la route, ce dimanche soir, deux heures durant. Ils arrivent chez eux, à Colombey-les-Deux-Eglises (Haute-Marne). Le camion est garé en face de leur domicile, "avec la canne de sécurité sur le volant et l'alarme". Fatigué et éreinté par le froid de la nuit, Patrick sort ses affaires personnelles du camion. Il laisse en revanche les marchandises à l'intérieur, et notamment les bijoux.
Une triste découverte
Le lendemain matin, vers 7h30, la voisine du couple est également intriguée. Elle ne voit pas le camion garé comme d'habitude, devant sa maison. Elle interroge la femme de Patrick. Patrick sort lui-même vérifier la présence de son camion. Aucune trace. L'engin a disparu de son stationnement. Le couple appelle la gendarmerie, une patrouille se rend sur place.
Dans le même temps, les gendarmes reçoivent un appel durant l'intervention. "Une camionnette a été retrouvée carbonisée, à 4 kilomètres de Colombey-les-deux-Eglises, sur le chemin de Bierne", raconte Patrick. Il se rend sur place, accompagné des militaires. L'artisan reconnaît la carcasse de son véhicule et ne peut que constater les dégâts.
Difficile retour à une activité
Le préjudice est important pour l'antiquaire qui totalise 30 ans de métier : tout cela réduit à néant, en quelques heures. "Il y avait 50 000 euros de marchandise, à bord du camion. Des potiches, des lampes, des faïenceries, des argenteries. Sans compter les documents, les factures, le livret de police, qui sont tous partis en fumée. Seuls restaient quelques bijoux fantaisie. Ces personnes ont tout pris, et brûlé le reste", se désole Patrick.
Côté assurances, il ne se fait pas plus d'illusions. "Je vais être remboursé de la valeur de mon véhicule et recevoir une prime de 1 500 euros pour le contenu à l'intérieur. Les assurances refusent ou demandent une forte somme, quand il s'agit d'assurer les biens des antiquaires ou des bijoutiers. Elles redoutent de devoir évaluer la valeur des biens, qui est presque impossible selon elles", continue-t-il.
Pour l'heure, Patrick compte en partie sur la solidarité. "Des antiquaires vont pouvoir me donner deux ou trois caisses. Un bijoutier à Marseille me prépare une caisse de bijoux, pour reprendre mon activité. Un ami qui tient une casse auto m'a proposé de me prêter une autre camionnette, le temps d'attendre mon remboursement. Tout cela m'aide, car je n'ai plus rien à vendre. Je dois même racheter un stock complet de bijoux et de lampes. Cela représente 5 000 à 10 000 euros que je n'ai pas. Sans compter les nouvelles vitrines et écrins, puisqu'ils ont aussi été détruits ou volés", détaille l'homme.
À l'heure actuelle, Patrick a déposé plainte. Les personnes ayant constaté des faits inhabituels sont invitées à contacter la gendarmerie de Colombey-les-Deux-Eglises, au 03 83 52 00 07.