La Chancellerie renonce aux jurés populaires en correctionnelle

Ils devaient être le symbole de la transparence de notre système judiciaire. Les citoyens assesseurs vont finalement disparaitre des tribunaux correctionnels. Comme les jurés d'assises, ils devaient se prononcer aux côtés des juges professionnels.

L'expérience qui avait été testée en Haute Marne (entre autre) est finalement abandonnée.

Le rapport commandé par la ministre de la justice Christiane Taubira pointe un cout élevé et des audiences rallongées.

Ce lundi, la garde des Sceaux, Christiane Taubira, a mis un terme à l'expérimentation des jurés populaires dans les tribunaux correctionnels, mesure phare du quinquennat de Nicolas Sarkozy.

"En dépit de certains aspects positifs, la réforme des citoyens-assesseurs a augmenté le coût de la justice et allongé les délais d'audiencement sans que l'image de celle-ci ne s'en trouve améliorée", explique le ministère au terme d'une évaluation de l'expérimentation de la mesure dans les régions de Chaumont, Toulouse et Dijon.

Deux magistrats de la Cour de cassation avaient livré le 28 février un bilan très critique de cette mesure.
Ce rapport commandé par Mme Taubira jugeait le dispositif "extrêmement lourd", "coûteux" et "pas adapté" pour rapprocher les citoyens de la justice. Il estimait aussi qu'il avait manqué l'objectif "plus ou moins avoué d'une aggravation des sanctions pénales".

L'expérimentation sera arrêtée le 30 avril, a précisé la Chancellerie dans son texte. Prévue par la loi du 10 août 2011, elle avait fait l'objet d'un précédent
arrêté, en date du 13 juin 2012, qui avait abrogé l'extension de la mesure à huit autres cours d'appel.
Ils devaient être le symbole de la transparence de notre système judiciaire. Les citoyens assesseurs vont finalement disparaitre des tribunaux correctionnels. Comme les jurés d'assises, ils devaient se prononcer aux côtés des juges professionnels.

 

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