Haute-Marne : en campagne pour les européennes, Laurent Wauquiez fait étape à Langres

Lancé dans son "tour de France des territoires", Laurent Wauquiez marque une étape en Haute-Marne dimanche 3 février. Après une visite de l'hôpital de Langres, le chef du parti Les Républicains a prononcé un discours devant une assemblée plutôt convaincue du virage conservateur du parti.

Alors qu'Emmanuel Macron et Édouard Philippe se déplacent en régions depuis le lancement du grand débat national le 15 janvier, Laurent Wauquiez a lui aussi décidé d'entamer son "tour de France des territoires". Le président du parti Les Républicains, déterminé à s'imposer comme la première figure d'opposition lors des élections européennes de mai 2019, a fait une halte dans le sud de la Haute-Marne, ce dimanche 3 février.

Présent en Côte-d'Or la veille, Laurent Wauquiez a débuté sa journée à Langres par une intervention en direct sur Europe 1 afin de présenter sa campagne pour les Européennes - dont la tête de liste, François-Xavier Bellamy, vient d'être dévoilée - mais aussi son itinérance en France lancée le 31 janvier à Belfort.

 

 

Une campagne en campagne

Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes n'a pas manqué de se fustiger la gestion de la crise des Gilets jaunes par l'exécutif. "Si vous voulez débattre avec les Français, il faut directement aller débattre avec eux. Le président de la République ne va pas vraiment voir les gens, il voyage dans une bulle, tout est scénarisé, tout est contrôlé. (...) C'est aussi un message très fort pour moi de dire « je viens en Haute-Marne, je viens chez vous »," explique Laurent Wauquiez, qui considère le département comme un "territoire oublié".

Après un déjeuner à Saint-Loup-sur-Aujon en compagnie de chasseurs, le chef de la droite a ensuite regagné la cité de Diderot pour rencontrer le personnel médical de l'hôpital, prévenu le jour-même pour que la rencontre reste la plus intimiste possible. Après une visite des services, Laurent Wauquiez a prononcé un discours devant un parterre d'environ 90 personnes.

   

Finie, la synthèse de la droite ?

Parmi elles, des militants plus ou moins convaincus par le lancement de la campagne pour les Européennes. "Je crois que c'est perdu d'avance pour les LR," regrette un spectateur qui estime Laurent Wauquiez maltraité par "les médias".

À côté de lui, un petit groupe est convaincu que le virage "à droite toute" sera une opération couronnée de succès. Quitte à aller chasser sur les terres d'un autre parti annoncé comme favori. "Il est évident que tout est fait pour que gagne le Front National [le Rassemblement national à présent, NDLR] mais nous avons le moral et nous allons récupérer... euh nous allons gagner," assure une militante. "Il faut se séparer des godillots qui soutiennent Macron," propose son voisin."Il est un peu radical, reconnaît un étudiant en droit encore sceptique. Il faut voir, on est justement venus pour découvrir son programme et on espère être convaincus."