Un fusil anti-char géant de la Première Guerre mondiale, surprise de la collecte d'armes à feu des gendarmes de Langres

Les gendarmes de Langres (Haute-Marne) ont recueilli 106 fusils au cours de la semaine de collecte d'armes à feu auprès de la population. Elle s'est achevée le vendredi 2 décembre, laissant la gendarmerie avec un fusil géant de la Première Guerre mondiale.

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Tankgewehr M1918. Quoi, vous n'avez pas fait allemand comme LV2 au collège ? Bon, on est gentil et vous traduit : il ne s'agit ni plus ni moins que de la première arme anti-char de l'histoire militaire.
Elle a été produite par l'Empire allemand (Deuxième Reich) lors des derniers mois de la Première Guerre mondiale. Son but : percer les blindages des premiers chars développés par les Français et Britanniques. Mais elle n'a pas suffit pour inverser le cours inéluctable du conflit.
Mais quel rapport avec nos gendarmes du XXIe siècle ? Il est simple : leur mission, des vendredis 25 novembre au 2 décembre 2022, était de collecter et régulariser de vieilles armes à feu détenues illégalement par la population. 

Une arme historique

Parmi les 106 fusils et 22 pistolets et revolvers (ce n'est pas la même chose malgré un abus de langage fréquent), on retrouve donc cette petite rareté. Les gendarmes de Langres (Haute-Marne) s'en sont fait l'écho sur leur page Facebook.(voir ci-dessous). 

Ce fusil anti-char a été produit en un peu plus de 15.000 exemplaires, ce qui n'est pas un nombre très élevé. Lourd et encombrant (plus d'un mètre, près de 17 kilos), il était peu apprécié des soldats allemands qui devaient, par-dessus le marché, encaisser le net recul de l'arme. Un trépied devait être utilisé pour placer le fusil et viser.
Les munitions, de neuf centimètres de longueur, étaient utilisées pour percer des blindages épais jusqu'à deux centimètres. Preuve de la puissance de cette arme à feu.
Au niveau de la Haute-Marne, l'opération a été un succès : la police et la gendarmerie ont récupéré 466 armes et près de 13.000 munitions. Trois points avaient été ouverts pour récupérer tout ceci (voir sur la carte ci-dessous).


Une nouvelle collecte pourrait avoir lieu en fin d'année 2023. Ceci dans le but officiel de prévenir les accidents et drames familiaux, et éviter les vols (et la réutilisation dans des délits) d'armes non-enregistrées.
Elle pourrait, qui sait, livrer de nouvelles surprises, comme d'autres de ces armes anciennes. À noter que plusieurs internautes appellent de leurs voeux à ce que celle-ci soit placée dans un musée, au lieu d'être détruite (c'est ce que la procédure prévoit) : France 3 Champagne-Ardenne vérifiera.
Pour l'anecdote, les gendarmes des Ardennes avaient eu une autre surprise, en découvrant des liasses de billets dans une boîte contenant un pistolet.

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