Les habitants du Parc National de Forêt invités à participer aux futurs atlas de la biodiversité, "pas besoin d'être un expert"

Le 11ème Parc National français, entre Haute-Marne et Côte-d’Or, veut répertorier ses espèces animales et végétales dans un atlas participatif. Les habitants sont mis à contribution pour repérer les plantes et les animaux présents sur leur commune.

La rainette arboricole, la cigogne noire, l’anémone sylvie… Le Parc National de Forêts concentre une grande diversité d’espèces animales et végétales, pas toujours connues du grand public. D’où l’idée de lancer un grand abécédaire de la faune et de la flore.

En réalité, il n’y aura pas un seul atlas pour l’ensemble du parc, mais deux atlas communaux : « L’idée, c’est de faire un inventaire précis sur deux communes, explique Julie Lambrey, chargée de mission biodiversité au Parc National de Forêts. Nous avons ciblé Colmier-le-Haut et Vals-des-Tilles car ce sont des communes intéressantes en termes de biodiversité et de milieux. On veut notamment observer la présence de la rainette arboricole, une petite grenouille sur la liste rouge des espèces menacées, seulement présente dans des zones réduites au sud de la Haute-Marne. »

Pas besoin d’être un expert

Si des professionnels se chargeront de faire des inventaires pointus, les habitants sont aussi au cœur du projet. Les volontaires qui résident dans l’une des deux communes ou à proximité sont invités à jouer les naturalistes. « Il n’y a pas besoin d’être un expert en biodiversité, affirme Julie Lambrey. Au contraire, l’objectif est de faire découvrir aux participants la faune et la flore qui les entoure. Toute l’année, nous allons organiser des animations et des sorties pour découvrir et apprendre à reconnaitre les différentes espèces. Les volontaires pourront ainsi nous faire remonter leurs observations, soit en ligne, soit via un formulaire papier que nous sommes en train de développer. »

Pour qu’elle soit utilisable, chaque observation doit répondre à ces quatre questions :

- Quoi (quelle espèce) ?

- Où (quel endroit) ?

- Quand (quel moment) ?

- Qui (qui observe) ?

Mammifères, oiseaux, reptiles, insectes, plantes, arbres, champignons… Toutes les observations seront utiles pour que l’atlas soit le plus exhaustif possible.

Mieux connaitre pour mieux protéger

Fin 2024, toutes les données collectées seront rassemblées sous forme de carte. « Ça va nous donner une cartographique précise de toutes les espèces présentes sur la commune pour identifier les enjeux, indique la chargée de mission biodiversité. Par exemple, si on voit qu’un secteur regroupe des individus d’une espèce protégée, on pourra établir un plan d’action à destination de la commune.»

« On a également prévu de faire un livret pédagogique à destination des habitants, avec les animaux, les végétaux ou encore les différents habitats répertoriés sur leur commune. »

L’opération est pour l’instant menée sur deux communes haut-marnaises. Mais d’autres atlas communaux pourraient voir le jour, notamment à Châtillon-sur-Seine, côté Côte-d’Or.

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