Un supporter a donné un coup de poing à l'arbitre après l'accord d'un penalty, lors d'un match de football sur la pelouse d'Hallignicourt (Haute-Marne). La gendarmerie a révélé le jeudi 9 novembre qu'il avait été condamné par la justice.
Manifester sa joie, sa tristesse, ou sa colère lors d'un match de football, pourquoi pas. Mais il ne faut pas se laisser emporter par ses émotions au point de devenir violent.
C'est pourtant ce qu'il s'est passé sur la pelouse du stade d'Hallignicourt (Haute-Marne), un petit village de 250 âmes. Un stade qui a la particularité d'avoisiner la célèbre base aérienne de Saint-Dizier.
Le match concerné, opposant les clubs de football d'Hallignicourt et de Longeville à l'occasion de la Coupe de la Haute-Marne, s'est déroulé le dimanche 15 octobre 2023. Mais ce n'est que le jeudi 9 novembre qu'on a appris la suite de l'affaire, via une publication Facebook des gendarmes de la Haute-Marne.
Terrain envahi
La gendarmerie en a profité pour adresser un carton rouge, non pas à un joueur, mais à un supporter. Mécontent d'un penalty accordé par l'arbitre, il est allé à sa rencontre pour manifester sa colère, sur la pelouse d'Hallignicourt (commune localisée sur la carte ci-dessous).
Manifestation de colère, un euphémisme qui cache un acte violent. Le supporter a donné un coup de poing à l'arbitre. Il n'était pas le seul à dépasser les limites. Un communiqué publié sur Footéo raconte que le terrain a été envahi, et que plusieurs joueurs ont couru après l'arbitre.
C'est l'un de ces spectateurs qui a donné le coup de poing, assorti de plusieurs croche-pieds. Le match a donc été interrompu. L'échelon départemental de l'Union nationale des arbitres de football (Unaf) a vivement protesté, dénonçant l'agression d'un de ses arbitres.
Plusieurs arbitres locaux ont marqué leur soutien à leur collègue, à qui a été blessé au point de se voir prescrire pas moins de huit jours d'incapacité totale de travail (ITT). Leurs affiches ont été relayées sur Facebook (voir ci-dessous).
Le suspect de l'agression a été arrêté par les gendarmes. Il a fait l'objet d'une garde à vue, suivie d'une comparution immédiate devant la justice.
Du sursis pour l'agresseur
Suite au procès, il a été condamné à six mois d'emprisonnement avec sursis. Peine assortie d'un an de mise à l'épreuve et d'une interdiction de se rendre dans tout stade ou enceinte sportive. Outre 120 heures de travail d'intérêt général, il a dû verser 750 euros de dommages et intérêts à l'arbitre qu'il avait blessé. "Une sanction plus rapide est une sanction plus efficace", souligne l'Unaf qui salue " la rapidité de la procédure", et qui promet de rester intransigeante vis-à-vis des violences.