A Saint-Dizier, les 68 salariés d'Yto licenciés pensaient toucher 6 millions d'euros de la part du propriétaire chinois. Mais l'accord remontant à lundi ne tient plus. En prime, le comité d'entreprise a été annulé ce matin.

C'est une nouvelle déception pour les salariés d'Yto à Saint-Dizier. Ils avaient rendez-vous ce jeudi 24 novembre pour donner leur avis favorable ou défavorable à l'accord sur le plan de sauvegarde de l'emploi présenté en début de semaine. Mais le comité d'entreprise a été reporté par la direction quelques minutes avant le début de la séance.

Le constructeur chinois de transmissions agricoles avait annoncé en novembre dernier qu'il cessait sa production à Saint-Dizier. Au moins 68 salariés vont perdre leur emploi.

"Aujourd'hui, on est sans direction dans l'entreprise, on ne sait pas où l'on va", regrette Raymond Roussinaud, porte-parole de l'intersyndicale Entreprise Yto. La veille, les salariés apprenaient que les dirigeants chinois revenaient sur l'accord. Un texte signé et arraché au terme de plusieurs heures de négociations lors d'une réunion lundi avec des représentants de l'Etat. Une enveloppe de 6 millions d'euros devait accompagner le licenciement de 68 personnes.

C'est une escroquerie absolue

"Là, on vient nous dire que les 6 millions d'euros, c'est le coût global des licenciements économiques. Il faut intégrer dans cela les soldes de tout compte, le préavis, l'indemnité de licenciement, les indemnités de congés payés, c'est une escroquerie absolue, s'énerve Me Philippe Brun, l'avocat des salariés. En réalité, le coût du plan social n'a pas changé, c'est toujours 4 millions d'euros."


Résultat, les négociations sont interrompues. Le plan de sauvegarde est dans l'impasse. Il reste encore 24 heures pour trouver une issue.

 
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