De nombreuses associations prennent les devants et ne comptent plus exclusivement sur les subsides européens
Quelle aide alimentaire pour les plus démunis?
Le Parlement Européen adopte ce mercredi le maintien du plan d'aide alimentaire pour les personnes démunies. Un compromis a été trouvé après des mois de bataille. Mais de nombreuses associations ne comptent plus exclusivement sur ces subventions et ont pris les devants.
Le Parlement Européen adopte ce mercredi le maintien du plan d'aide alimentaire pour les personnes démunies. Un compromis a été trouvé après des mois de bataille. Le programme est maintenu jusqu'en 2013 à raison de 500 millions d'euros par an.
Mais de nombreuses associations ne comptent plus exclusivement sur ces subventions et ont pris les devants. La Croix-Rouge alsacienne a ainsi développé un partenariat exceptionnel avec un hypermarché de la région.
Le programme européen d'aide aux démunis prolongé jusque fin 2013
Le Parlement européen a définitivement validé mercredi un compromis qui prolonge jusqu'à fin 2013 le programme européen d'aide aux démunis (PEAD), tout en demandant,
pour l'heure en vain, que ce programme soit maintenu au-delà. Lors d'un vote à Strasbourg, les eurodéputés ont donné leur feu vert au maintien pour deux ans de ce programme doté de près de 500 millions d'euros annuels, qui permet de distribuer des repas à quelque 18 millions de personnes dans le besoin, via des associations caritatives, banques alimentaires et autre soupes populaires.
"Nos concitoyens n'auraient évidemment pas compris que rien ne soit fait pour débloquer ces fonds si nécessaires, alors qu'on a appris dernièrement que 82 milliards d'euros de fonds européens non utilisés dorment dans les caisses de l'Union", a souligné lors du débat la Française Agnès Le Brun (UMP). L'Allemagne, suivie par plusieurs autres Etats, avait mené la fronde en réclamant que fin du financement communautaire du PEAD, arguant que l'aide sociale relève des Etats et non de l'UE.
La France, qui défendait le maintien de ce programme, est parvenue mi-novembre à un compromis avec l'Allemagne pour assurer à titre transitoire le maintien de ce financement pour les deux prochaines années, à condition que l'UE y renonce à partir de 2014. Mercredi, les députés n'ont pu que valider le compromis portant sur les années 2012-2013, mais ils en ont profité pour réclamer une solution pour les années suivantes. La fin du PEAD après 2013 "serait le triste symbole de la fin de l'Europe solidaire!", a jugé l'élue UMP Rachida Dati. Après 2013, "la pauvreté existera toujours, et nous ne pouvons tout simplement pas dire +voilà, c'est fini+", a résumé le Vert allemand Martin Häusling.
De son côté l'élu français d'extrême gauche Younous Omarjee a observé que "quand il s'agit de trouver des milliards pour les banques, on détourne le droit. En revanche, quand il s'agit de faire l'aumône la plus élémentaire aux plus démunis, on invoque des arguties juridiques". "C'est une honte! Une honte qu'une minorité de blocage se soit organisée autour de l'Allemagne pour empêcher de donner à manger à ceux qui ont faim", a-t-il ajouté. La Commission européenne, de son côté, a rappelé qu'elle était favorable à une prolongation du programme au-delà de 2013, "dans le cadre de la politique sociale". "Cette proposition budgétaire est maintenant sur la table du Conseil (représentant les Etats membres, ndlr) et du Parlement", a observé le commissaire à l'agriculture, Dacian Ciolos. AFP