Alsace Oeufs: prison avec sursis pour l'ex-gérant

Le tribunal correctionnel de Strasbourg l'a condamné à neuf mois de prison avec sursis et 3.000 euros d'amende

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Kingersheim : poulailler exsangue

Cela fait plus de trois ans que cela dur et c'est insupportable pour les habitants de Kingersheim et Richwiller. Près de 140.000 poules des poulaillers de l'entreprise Alsace Oeufs sont en train de mourir de faim. Les fientes s'accumulent et les mouches se multiplient.

Le tribunal correctionnel de Strasbourg a condamné mardi l'ancien gérant d'un élevage industriel de poules à neuf mois de prison avec sursis et 3.000 euros d'amende pour avoir laissé mourir de faim des dizaines de milliers de volailles fin 2010.


Zeki Karahancer, un Turc de 43 ans, gérant de la société Alsace Oeufs, dont l'entrepôt
était situé à Kingersheim, a en outre été condamné à 5 ans d'interdiction de gérer ou de diriger un entrepôt d'élevage.  Le prévenu, reconnu coupable "d'acte d'abandon d'animaux", n'avait pas pu nourrir les quelque 200.000 volatiles de son élevage en novembre 2010 faute de livraisons d'aliments, en raison d'un litige financier avec son fournisseur.

La situation avait suscité la colère des riverains, confrontés à une invasion de mouches, et l'émoi des associations de défense des animaux. Six de ces associations s'étaient d'ailleurs portées parties civiles dans ce procès.  Alors que la mortalité normale dans ce type d'élevage en batteries est de 100 à 150 poules par semaine, il atteignait à Kingersheim, au moment où l'ampleur du problème a été révélée, quelque 6.000 cadavres par jour, avait relevé le tribunal lors de l'audience tenue le 7 février.

Les survivantes picoraient les carcasses de leurs congénères pour calmer leur faim.  Le prévenu avait expliqué à la barre qu'il avait "essayé" d'améliorer les conditions d'élevage. Son défenseur, Me Dominique Riegel, avait plaidé la relaxe, arguant que l'installation était "sous le contrôle total des services de l'Etat et des services vétérinaires".  Le dossier s'était soldé par l'intervention des services de la préfecture, qui avaient fait évacuer 35.000 cadavres, tandis que 135.000 poules vivantes avaient été amenées à l'abattoir. AFP

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