Le député Michel Liebgott demande à A. Montebourg de recadrer Jean-Pierre Jouyet.
La future Banque publique d'investissement (BPI), qui doit voir le jour début 2013, n'a pas vocation "à aider les canards boiteux", a indiqué sur Europe 1, vendredi 19 octobre 2012, son futur président, Jean-Pierre Jouyet, en réponse à une question sur un éventuel soutien à l'aciérie de Florange visitée la veille par Bernard Lavilliers.
Liebgott demande que Jouyet soit recadré
Dans la journée, Michel Liebgott, député PS du secteur de Florange, a demandé a Arnaud Montebourg de "recadrer" Jouyet dont il estime les propos "cagneux et irresponsables" : "cette comparaison malheureuse peut nuire au travail engagé par Arnaud Montebourg, pour la reprise de ce site. C’est à l’évidence un mauvais signal pour d’éventuels repreneurs qu’il convient, au plus vite, de corriger."
Face au début de polémique suscité par ses propos désavoué par François Hollande, Jean-Pierre Jouyet a fait savoir via un communiqué qu'il avait «le plus grand respect pour les salariés de Florange, héritiers d’une forte tradition sidérurgique française» selon l'AFP.
Retour sur l'interview de Jean-Pierre Jouyet
"La BPI aura vocation à maintenir l'activité et non pas à aider les canards boiteux", a déclaré M. Jouyet en réponse à la question: "Est-ce que la BPI devra sauver Florange ?".
La BPI (qu'est-ce que c'est?) va réunir les moyens du Fonds stratégique d'investissement (FSI), de l'entité de capital-investissement CDC Entreprises et de la banque publique Oséo, pour proposer des financements aux entreprises ainsi que des prises de participation au capital.
"Je ne dis pas que ça ne nous regarde pas", a expliqué l'ancien secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, tout en prévenant que "la BPI aura vocation à financer essentiellement des PME et des entreprises de taille intermédiaire (ETI)". "Les exemples que vous avez cités relèvent de grands groupes. C'est une chose qui est différente", a-t-il insisté.
La BPI "sera une banque pour prévenir les difficultés des entreprises et c'est une banque au service de l'avenir", a ajouté le directeur général de la CDC.
"Nous souhaitons aider à des projets d'avenir pour compenser les difficultés que vous avez citées", a-t-il expliqué, en référence, outre Florange et PSA, à Sanofi, Alcatel-Lucent, Air France et Areva. "Elle fera de la prévention contre le chômage, elle aidera à ce qu'il y ait de nouvelles activités. Pour le reste, c'est à d'autres dispositifs de jouer si nécessaire", selon lui.