Bernard Barresi a été acquitté pour sa participation à l'attaque d'un fourgon blindé près de Mulhouse en 1990
Bernard Barresi, figure présumée du banditisme marseillais, a été acquitté vendredi par la cour d'assises du Haut-Rhin à Colmar pour sa participation à l'attaque d'un fourgon blindé près de Mulhouse en 1990, après 20 ans de cavale et deux ans de détention provisoire.
L'annonce du verdict a été accueillie par des applaudissements et les cris de joie de la famille de l'accusé, âgé de 49 ans. Les avocats de la défense s'étaient battus pendant une semaine de procès pour convaincre les jurés de l'innocence de Barresi.
"Personne ne mérite d'être condamné au bénéfice du doute", avait dit l'un des trois défenseurs du Marseillais, Me Eric Dupond Moretti, fustigeant les invraisemblances et les incohérences de l'enquête de police en 1990. L'avocate générale, Madeleine Simoncello, avait affirmé ne pas croire aux dénégations de l'accusé, et requis 12 à 15 ans de réclusion. "On ne peut permettre qu'un tel vol à main armée reste impuni" 22 ans après les faits, et alors que deux hommes ont été déjà condamnés en 1994 à 12 et 8 ans de réclusion, avait dit la magistrate.
Bernard Barresi, dont le casier judiciaire est vierge, avait lui-même été condamné dans ce dossier en 1994 à 20 ans, la peine maximale encourue, par contumace. Il était alors en fuite en Corse et dans les Bouches-du-Rhône. Il a été interpellé en 2010 et était en détention provisoire depuis lors. Il reste mis en examen à Marseille pour exploitation de jeux de hasard et extorsion de fonds. Ce verdict vient encore renforcer les zones d'ombre sur ce hold-up réalisé de manière très professionnelle, sans tirer un coup de feu, sur une bretelle d'autoroute. Seuls deux des truands impliqués - sur six au total, au moins - ont été retrouvés et condamnés. Quant au butin de 34 millions de francs de l'époque (5,2 millions d'euros), il n'a jamais été retrouvé. AFP
Colmar: acquittement aux assises du Haut-Rhin
Bernard Barresi acquitté pour le hold-up de Mulhouse, 22 ans après les faits
Après 20 ans de fuite et une condamnation par contumace, Bernard Barresi, figure présumée du milieu marseillais, a été acquitté vendredi à Colmar pour sa participation à un hold-up près de Mulhouse en 1990. L'annonce du verdict de la cour d'assises du Haut-Rhin a été accueillie par des applaudissements et les cris de joie de la famille de l'accusé, âgé de 49 ans. Les avocats de la défense s'étaient battus pendant une semaine de procès pour convaincre les jurés de l'innocence de Barresi.
"Personne ne mérite d'être condamné au bénéfice du doute", avait dit l'un des trois défenseurs du Marseillais, Me Eric Dupond-Moretti, fustigeant les invraisemblances et les incohérences de l'enquête de police en 1990. "On a fait ici abstraction de l'image de parrain que l'on a de lui dans le Sud, et qui est fausse", s'est réjoui après le verdict un autre défenseur de M. Barresi, Pierre Bruno. "Les rumeurs, on doit les jeter à la porte des cours d'assises", a renchéri son confrère Jean-Yves Lienard. L'avocate générale, Madeleine Simoncello, avait affirmé ne pas croire aux dénégations de l'accusé, et requis 12 à 15 ans de réclusion. "On ne peut permettre qu'un tel vol à main armée reste impuni" 22 ans après les faits, et alors que deux hommes ont été déjà condamnés en 1994 à 12 et 8 ans de réclusion, avait dit la magistrate. Bernard Barresi, dont le casier judiciaire est vierge, avait lui-même été condamné dans ce dossier en 1994 à 20 ans, la peine maximale encourue, par contumace. Il était alors en fuite en Corse et dans les Bouches-du-Rhône.
Il a été interpellé en 2010 à la faveur d'un coup de filet dans le milieu corso-marseillais,sur fond d'enquête liée à des machines à sous, et était en détention provisoire depuis lors. Il reste mis en examen à Marseille pour exploitation de jeux de hasard et extorsion de fonds. Ce verdict vient encore renforcer les zones d'ombre sur ce hold-up réalisé de manière très professionnelle, sans tirer un coup de feu, sur une bretelle d'autoroute. Seuls deux des truands impliqués - sur six au total, au moins - ont été retrouvés et condamnés. Quant au butin de 34 millions de francs de l'époque (5,2 millions
d'euros), il n'a jamais été retrouvé. La défense, agitant le spectre de l'erreur judiciaire, avait dressé le portrait d'un homme vivant certes en marge de la légalité, mais sans être un truand. L'accusé s'était d'ailleurs lui-même qualifié de "petit voleur", en référence aux cambriolages qu'il admet avoir commis dans sa jeunesse. Pendant ses 20 ans de fuite, Bernard Barresi a toujours travaillé, ont plaidé ses avocats: en l'occurrence dans le secteur du bâtiment, au noir, et parfois "pour la collectivité". Il a même participé en tant qu'organisateur de chantier à la construction d'une maison de retraite à La Ciotat et à ce titre "était en contact avec des élus", a souligné son avocat marseillais Pierre Bruno.
La défense a expliqué que Barresi n'était poursuivi dans ce dossier que sur la base d'une "malheureuse coïncidence": s'être trouvé le jour des faits près de Mulhouse,où il affirme qu'il était venu chercher des sacs remplis de vêtements volés, qu'il avait cachés chez des membres de sa famille.
Le jour des faits, Barresi a également été en contact avec Bruno Latard, l'un des deux autres hommes condamnés en 1994 pour ce vol. Latard, qui a purgé sa peine, s'est désigné mercredi à la barre comme le cerveau de l'attaque et a affirmé que Barresi n'y avait pas participé.
AFP