Le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, a annoncé une baisse des prix à la pompe "jusqu'à 6 centimes" le litre.
Le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, a rencontré mardi 28 août les industriels et distributeurs de carburant, après une réunion lundi avec les associations de consommateurs. Objectif : trouver une solution à l'envolée des prix de l'essence et du gazole.
Une baisse de prix applicable dans les 24 heures
A la sortie, le ministre a annoncé une baisse du prix des carburants "jusqu'à 6 centimes" par litre pendant trois mois. L'effort sera supporté à part égale entre les entreprises et l'Etat, qui contribueront chacun à faire baisser les prix de 3 centimes.
Selon Pierre Moscovici, "concrètement, c'est un euro et demi de moins" pour un plein de 25 litres et "cette décision sera applicable dans les 24 heures et donc les prix à la pompe vont baisser maintenant". Pour l'Etat, cela représente un manque à gagner de 300 millions d'euros.
Selon Le Parisien/Aujourd’hui en France publié mardi, "le gouvernement pourrait intervenir avant la fin de la semaine sur la Tipce [taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques], avant le vote du projet de loi de finances 2013 en octobre". En attendant, l'exécutif pourrait recourir à une "astuce", en demandant "aux douanes de ne pas collecter la totalité de la taxe sur le carburant vendu à la pompe", avant de "régulariser la situation début octobre".
Un coup de pouce plus important que prévu
L'annonce de Pierre Moscovici est donc un peu supérieure à celle de Jean-Marc Ayrault. Invité lundi au 20 heures de France 2, le Premier ministre avait d'abord évoqué une baisse de l'ordre de 2 à 4 centimes par litre. Et pour contrôler le prix des carburants et la marge des distributeurs, il avait annoncé la mise en place d’un "observatoire"… qui existe déjà .
Les associations de consommateurs déçues
Lundi, les associations de consommateurs faisaient grise mine en sortant du ministère de l'Economie, à Bercy, où elles ont rencontré Pierre Moscovici. Pour Reine-Claude Mader, présidente de l'association Consommation Logement Cadre de vie (CLCV) : "Tout ce que l'on sait, c'est que le prix de l'essence baissera mais il n'y a vraiment aucun engagement, si ce n'est de faire quelque chose."
Pour Michel Fréchet, président de la Confédération générale du logement, "l'augmentation des prix des carburants vient s'ajouter à de nombreuses augmentations (…) et comme je l'ai rappelé, ça suffit, il faut arrêter le massacre".
Le prix du gazole bat son record historique
En attendant, le prix du carburant ne cesse de grimper. Le litre de gazole a battu la semaine dernière un nouveau record en France (1,4592 euro contre 1,4584 euro à la mi-mars). Le litre d’essence se rapproche peu à peu de son plus haut historique, à 1,6482 euro (SP95) et 1,6985 euro (SP98). Mais ces moyennes masquent les écarts de prix pratiqués entre les stations-service.
Baisse immédiate des prix des carburants par France3-Champagne-Ardenne
Dès septembre 2005, face à l'augmentation des prix du pétrole, le ministre de l'Economie de l'époque, Thierry Breton, décrète la création d'un "Observatoire des prix des carburants". Changement principal alors introduit par la création de cet observatoire : la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression de fraudes (DGCCRF) se met à pratiquer des relevés hebdomadaires et non plus mensuels des prix, et les consommateurs sont informés en permanence des prix constatés sur le terrain, via le site internet du ministère de l'Economie. Un dispositif toujours en vigueur actuellement, comme on peut le constater en consultant, sur le site internet du ministère de l'Economie, le dernier rapport de l'Observatoire des prix et des marges en charge des carburants, portant sur les prix et les marges relevés en juin 2012 (PDF). |