Cattenom - Fin de la grève des sous-traitants

Ces salariés s'inquiètent de la multiplication des incidents à la centrale et sont rejoints par des intérimaires.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité
video title

Cattenom - Grève des sous-traitants

Des salariés de la Société Parisienne pour l'Industrie électrique (SPIE) un sous-traitant du site demandent une meilleure sécurité après une succession d'incidents récents. Ils dénoncent le manque de qualifications et les rendements imposés, au détriment, selon eux de la sécurité du site.

video title

video title

Cattenom - Manif anti-nucléaire

Devant la centrale de Cattenom (Moselle), entre 3000 et 5000 manifestants pour commémorer le 25 ème anniversaire de l'accident de Tchernobyl. Les habitants de la Grande Région se sont mobilisés pour exprimer leurs inquiétudes et surtout leur volonté de sortir ensemble du nucléaire.

video title

video title

Cattenom - Sommet de la Grande Région

Un sommet extraordianire de la Grande Région s'est tenu à Metz. Ce sommet a été convoqué à la demande des luxembourgeois et des sarrois. La centrale nucléaire de Cattenom était au coeur du débat mais aussi la question de la sécurité nucléaire depuis l'accident de Fukushima.

Après deux semaines d'une grève débutée lundi 16 avril par les salariés de SPIE (un sous-traitant chargé de la maintenance des installations de la centrale nucléraire de Cattenom), le mouvement s'est achevé jeudi 26 avril 2012.

Après 12 jours de conflit, les 110 salariés de SPIE Cattenom ont obtenu précisément :
-  Une revalorisation de leurs indemnités de grand déplacement à 73 euros par jour.
- Une evalorisation des indemnités kilométriques qui passent de 27 à 32 euros du kilomètre.
- La création d'une prime de dimanche de 12 euros.
- La création d'une prime pour les postes de nuit.

La direction prendra à son compte 3 jours ( RTT ou congés) sur la totalité de la période de grève.

Les faits :

Très mobilisés, les grévistes distribuaient chaque matin vers 6h30 des tracts sur les routes autour du site de production nucléaire pour expliquer leur mouvement.

70% à 90% (selon les jours) des salariés de la Société Parisienne pour l'Industrie électrique (SPIE) un sous-traitant chargé de la maintenance des installations du site, demandaient une meilleure sécurité après une succession d'incidents récents.

Ils avaient été rejoint dans leur mouvement par les intérimaires de SPIE, jeudi 19 avril.

Tous dénoncaient le manque de qualifications et les rendements imposés, au détriment, selon eux de la sécurité du site. Ils réclament également une revalorisation de leurs salaires et les mêmes avantages que leurs collègues d'EDF (majoration des heures de nuit et des dimanches travaillés, indemnités journalières de logement et de repas en mission).

Ce mouvement n'a pas impacté l'activité du site mosellan selon la direction de la centrale.

Un mouvement identique avait été lancé la centrale de Fessenheim (68).

Succession d'incidents depuis le début d'année 2012 :

Arrêtée automatiquement samedi 10 mars 2012 en raison de la fermeture d'une vanne, l'unité de production n°2 a été redémarrée lundi 12 mars selon EDF qui l'a annoncé sur le site de la Centrale.

C'était la 3ème fois depuis début janvier que la centrale doit faire face à un arrêt automatique.

Un an après l'accident de Fukushima, le Républicain Lorrain fait un état des lieux sur ce qui a changé "ou pas" à Cattenom.

Les évènements de 2012 :

Le rapport de l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) sur la sécurité de Cattenom inquiète les deux pays frontaliers. Autorisée à poursuivre ses activités par les experts internationaux, la centrale suscite de nombreuses craintes. Le lundi 5 mars 2012 à Schengen (Luxembourg), le stress-test, réalisé peu après la catastrophe de Fukushima, a été présenté par des experts ainsi que par Evelyne Lemke, ministre de l’Economie et de l’Energie de Rhénanie-Palatinat, par Andrea Storm, ministre de l’Environnement et de l’Energie de Sarre et par Mars Di Bartolomeo, ministre de la Santé du Luxembourg

Proches de la centrale, ces pays ont tenu à prendre rapidement connaissance des risques liés à la centrale car l’expert allemand, Dieter Majer, mandaté par les états voisins, avait qualifié le site de « passoire rouillée » selon le journal L’Essentiel.

A l’annonce du rapport, les trois ministres ont demandé une augmentation de la sécurité dans différents secteurs tel que dans les salles de contrôle où la protection de la radioactivité serait insuffisante. Sept points noirs ont été également abordés comme le manque d’efficacité des filtres de dépressurisation et l’absence de précautions en cas de fortes chutes de neige. L’ASN a demandé à EDF, l’opérateur de la centrale, d’améliorer ces deux aspects. Enfin, l’attaque terroriste et la chute d’un avion sur l’un des réacteurs n’ont pas été prises en compte.

Mars Di Bartolomeo a expliqué dans L’Essentiel que « ce test est la première étape vers l’amélioration de la sécurité dans la Grande Région [mais] il faut encore la développer ».

Les ministres de la Grande Région espèrent une rencontre avec des experts et EDF avant la fin de l’année. D’ici là, 2025 demeure l’année de fermeture de la centrale de Cattenom.

Début février 2012, La centrale a présenté son bilan 2011.

Jeudi 5 janvier 2012,  le réacteur numéro 4 de la centrale nucléaire de Cattenom a été relancé après une semaine d'arrêt dû à la fermeture fortuite d'une vanne en dehors de la zone sensible à la mi-journée.

Il a été remis en route une fois l'intégralité du circuit vérifié.

L'incident avait provoqué un bruit assourdissant due à un dégagement important de vapeur lors de l'ouverture des  soupapes vapeurs. Le bruit a interpellé certains riverains mais l'incident est sans danger selon EDF l'exploitant de la centrale.

Une année 2011 marqué par Fukushima

Nos voisins frontaliers et les écologistes demandent la femeture de Cattenom. ASN et experts rendent leurs rapports.

En 2010, l'Autorité de Sûreté Nucléaire avait dressé un bilan plutôt positif des examens effectués à la centrale de Cattenom. 27 inspections en 2010 dont treize visites inopinées ont été effectuées sur le site de Cattenom.

Mardi 14 juin 2011, l'Autorité de Sûreté Nucléaire de Strasbourg avait dressé un état des lieux "satisfaisant".

"Le niveau de la sûreté nucléaire et de la radioprotection des régions Alsace et lorraine est assez satisfaisant" a annoncé Geneviève Chaux-Debry, déléguée territoriale de l'ASN Alsace-Lorraine.

L'ASN surveille les centrales nucléaires mais également tout ce qui concerne les activités de radiothérapie. En octobre 2010 au CHR de Metz-Thionville, un incident avait eu lieu, une erreur de positionnement ayant entraîné l'irradiation d'une zone saine chez un patient.

Un sommet pour faire le point :

Peu de choses concrètes sont sorties du sommet extraordinaire des chefs des exécutifs de la Grande Région sur la sécurité de la centrale nucléaire de Cattenom et l’avenir des politiques énergétiques qui s'est tenu à Metz le 20 avril 2011.

Proposé le 1er avril 2011 en séance plénière du Conseil Régional par Jean-Pierre Masseret le président PS du CRL et président en exercice de la Grande Région depuis janvier 2011 pour 2 ans, ce sommet réclamé par les autorités luxembourgeoises et allemandes après l'accident nucléaire de la Centrale de Fukushima (Japon) accueillait notamment le Premier ministre du Grand Duché Jean-Claude Juncker et son ministre de l’Intérieur et à la Grande Région, Jean-Marie Halsdorf et le Ministre-Président du Land de Sarre Peter Müller.

Les responsables politiques de la Grande Région ont évoqué la demande de l'Union Européenne d’évaluer des centrales nucléaires européennes et les engagements de la France de procéder à des tests approfondis de chacun des réacteurs présents sur le territoire national.

Et de fermer ceux qui échoueraient.

Des tests qui laissent dubitatifs des députés écologistes.

Seront également abordés les risques liés à l’exploitation de la centrale de Cattenom, les mesures de prévention actuelles et supplémentaires à éventuellement envisager ainsi que l’information et la protection des populations civiles, sur tout le territoire de la Grande Région, Cattenom étant situé en son centre.

A noter également la proximité de la centrale nucléaire de Chooz dans les Ardennes.

Précédés par la presse le 16 mars, des représentants de la Grande Région ont visité la Centrale de Cattenom le 17 avril 2011, un centre de production d'électricité d'origine nucléaire qui tente de rassurer les populations.

Principales décisions prises :

Une meilleure coopération transfrontalière dans l'échange d'informations (plan de gestion des accidents, mesures de qualité de l'air).

Ouverture de la Commission Locale d'Information (CLI)

Lundi 25 avril 2011, la Coordination Internationale contre la Centrale Nucléaire de Cattenom, qui regroupe plus de 30 organisations, partis politiques, ONG, syndicats et initiatives citoyennes de trois pays, ont appelé à commémorer le 25 ème anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl. La centrale de Cattenom et sa fermeture constituait le plus important sujet de mécontentement des manifestants anti-nucléaire.

de Cattenom à des représentants allemands, luxembourgeois, voire Belges.

Une pétition luxembourgeoise :

65 communes luxembourgeoises se sont regroupées le 27 mars 2011 après la catastrophe de Fukushima pour réclamer par pétition la fermeture de la centrale nucléaire lorraine. Cette pétition de 70.000 signatures a été remise le 18 mai au consul de France à Sarrebrück (Sarre).

Le ministre Laurent Wauquier a évoqué le dossier avec les sarrois le 24 mai.

Les fameux tests de résistance :

Les tests de résistance demandés par le Conseil Européen suite à l'accident de Fukushima on permis d'en apprendre davantagesur les capacités de résistance du site mosellan.

Les experts de l'Autorité de Sûreté Nucléaire, qui ont examiné la sécurité de la centrale en août 2011, ont rendu leur rapport fin septembre. Leur rapport relève plusieurs points noirs au niveau de l'alimentation de secours des réacteurs pour laquelle, par exemple, un générateur supplémentaire devrait être installé.

L'ASN a également remarqué que certains locaux ne bénéficiaient pas de détecteurs à incendie et que la préparation du personnel en tremblement de terre n'était pas suffisante.

Les responsables de Cattenom vont devoir corriger tout cela d'autant que de novembre à décembre 2011, ce sont les experts de l'Agence Internationale de l'Energie Atomique qui contrôlent la centrale mosellane.

Greenpeace s'inquiète :

Le jeudi 29 septembre, Greenpeace a présenté au Luxembourg sa vision du bilan des experts de l'ASN qui ont contrôlé cet été les centrales nucléaires françaises (voir la synthèse) et notamment celle de Cattenom (voir ci-dessous) après la catastrophe de Fukushima.

Selon l'ONG, le constat est alarmant.

Greenpeace a profité de l'occasion pour diffuser un clip mettant en scène le risque d'un accident nucléaire consécutif à un crash d'avion.

Après les tests menés cet été par l'ASN sur les centrales nucléaires françaises (voir la synthèse) dont celle de Cattenom, 14 experts internationaux de l'AIEA ont réalisé leur propre évaluation du 14 novembre au 1er décembre 2011.

Ils ont rendu un rapport positif évoqué mercredi 4 janvier 2012 dans le 19/20 Lorraine.

Une étude française montre un excès de cas de leucémie de l'enfant près de 19 sites nucléaires en France

Ces résultats inquiètent les habitants qui vivent à proximité des centrales comme celle de Cattenom, ils réagissaient dans notre reportage réalisé jeudi 14 janvier 2011.

Pour aller plus loin :

Les informations concernant la décision d'effectuer des tests sur les récteurs nucléaires européens.

Une infographie AFP sur le site de L'Essentiel sur les effets des radiations sur la santé

En savoir plus sur la Grande Région

Présentation et quelques liens

En savoir plus sur la Grande Région :


La Grande Région, située au cœur de l'Europe, occupe une superficie de 65.000 km² et compte 11,3 millions d’habitants.

Elle regroupe 2 Länder (Sarre et Rhénanie-Palatinat), la Région Lorraine, la Région wallonne et les communautés française et germanophone de Belgique, le Grand-Duché de Luxembourg.

Chacun des membres initial assure à tour de rôle la présidence du sommet de la Grande Région (pendant une période de 18 mois auparavant et pour 2 ans depuis janvier 2011) selon le rythme suivant: Luxembourg - Sarre - Lorraine - Rhénanie-Palatinat - Wallonie.

Depuis janvier 2011, La Lorraine assure (désormais pour 2 ans) la présidence de la Grande Région.

Les autres organes de la Grande Région :


Le Conseil parlementaire interrégional (CPI) est l'assemblée parlementaire consultative de la Grande Région.
Il se compose de membres du Conseil régional de Lorraine, de la Chambre des députés du Grand-Duché de Luxembourg, du Landtag de Rhénanie-Palatinat, du Landtag de la Sarre et du Parlement wallon et depuis juin 2006, des parlements de la Communauté française de Belgique et de la Communauté germanophone de Belgique. Chacune de ces assemblées déléguant dix parlementaires au CPI.

Le Comité économique et social de la Grande Région est l’organe consultatif à vocation socio-économique.

La Commission régionale Saar-Lor-Lux-Trèves-Palatinat occidental.

L'EuRegio SaarLorLuxRhin est l’organe de représentation des intérêts communaux dans la Grande Région.

Le portail internet de la Grande Région


Le portail statistique de la Grande Région

Présentation de la Grande Région par le gouvernement luxembourgeois

Présentation de la Grande Région sur Wikipédia

Un compte-rendu du Sommet par un quotidien luxembourgeois

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information