Les pharmaciens réclament 400.000 euros à Leclerc pour publicité mensongère
Colmar : Leclerc assigné par les pharmaciens
Leclerc assigné devant le tribunal de grande instance de Colmar pour publicité mensongère par deux groupements de pharmaciens.
Une association de groupements de pharmaciens a réclamé jeudi devant le tribunal de grande instance de Colmar 400.000 euros de dommages et intérêts à Leclerc, à qui elle reproche une publicité comparative où le distributeur affirme vendre moins cher des produits de parapharmacie.
L'Union des groupements de pharmaciens d'officine (UDGPO, plus de 3.500 pharmacies), ainsi que l'un de ses membres, le groupement Univers Pharmacie (147 pharmacies sous enseigne), dénoncent une comparaison de prix "biaisée, aussi mensongère que dénuée de sérieux et de pertinence".
L'avocat de l'UDGPO et de Univers Pharmacie, Me Hubert Bensoussan, a réclamé devant la chambre commerciale du TGI le retrait de cette campagne comparative, parue en novembre dans la presse et toujours visible sur internet.
Le décision sera rendue le 9 février.
Sur le site www.sesoigner-moinscher.com, Leclerc affirme, chiffres à l'appui, être "moins cher" que les rayons de parapharmacies de Monoprix, Cora, Parashop ou Auchan, entre autres.
Jusqu'à la mi-décembre, la campagne comparait également les prix de Leclerc à ceux d'autres réseaux, comme le groupement Univers Pharmacie, mais Leclerc a retiré les noms de ces réseaux après le dépôt de
Me Parleani a d'ailleurs demandé au tribunal de condamner Celtipharm à payer à la place de Leclerc les éventuels dommages et intérêts auxquels Leclerc pourrait être condamné.
L'UDGPO et Univers Pharmacie, d'une part, et Leclerc d'autre part, se sont déjà affrontés en justice l'an dernier à propos d'une autre campagne publicitaire de Leclerc, par laquelle le distributeur s'en prenait aux prix des médicaments en pharmacie pour mieux réclamer le droit de vendre lui-même des médicaments non remboursés.
Leclerc a été condamné en première instance à cesser cette campagne puis a eu gain de cause en appel. Mais la Cour de cassation a relancé en avril dernier ce dossier, qui devra à nouveau