"Le candidat Hollande a t'il fumé la moquette?". Le député de la Marne se pose la question.
Des propos tenus par le député (Nouveau-Centre) de la Marne à l'Assemblée Nationale. En termes fleuris, Charles de Courson fustige ainsi la proposition de François Hollande de créer une tranche d'impôt à 75% pour les revenus au-delà d'un million d'euros par an.
Le député du Nouveau Centre, Charles de Courson, s'est demandé mardi si le candidat
socialiste à la présidentielle François Hollande avait "fumé la moquette" pour
proposer de créer une tranche d'impôt à 75% pour les revenus au-delà d'un million
d'euros par an.
"Le candidat Hollande a-t-il fumé la moquette, comme on dit chez moi? C'est insensé
une telle proposition", s'est exclamé ce vice-président de la commission des Finances
de l'Assemblée nationale lors du débat, en nouvelle lecture, du projet de budget
rectificatif 2012.
Il a affirmé qu'une telle mesure serait "anticonstitutionnelle", précisant que
75% d'impôt sur le revenu, plus 15,5% sur les revenus du patrimoine, la CSG et
la CRDS, ça fait "90%", sans tenir compte de l'ISF. "Est-ce que vous pensez que
le Conseil constitutionnel, gardien du droit de propriété, laissera passer une
telle proposition? Ca ne tient pas debout", a poursuivi M. de Courson.
"D'ailleurs le président de la commission des Finances, notre collègue Cahuzac,
en est malade d'entendre ce genre de propositions", selon ce député de la Marne.
Et de lancer aux socialistes: "Est-ce que vous pensez que cela vous rapportera
un sou? Cela ne vous rapportera rien puisque cela concerne 3.000 foyers. Si vous
faites partie de ces 3.000 foyers, vous allez partir en Belgique, au Luxembourg
ou en Suisse. Cela fait 300 millions de pertes de recettes supplémentaires pour
le budget de l'Etat".
Dans le même ordre d'idée, le député UMP Bernard Debré a déclaré que le candidat
PS "avait dû boire quelque chose", tout en le confondant avec François Fillon.
"Il voulait dépénaliser le cannabis, peut-être qu'il a pris du cannabis, je n'en
sais rien", a déclaré M. Debré à la presse dans les couloirs de l'Assemblée.
"Si on n'avait eu les mêmes lois aux Etats-Unis, il n'y aurait jamais eu de Steve
Jobs, ni de Zuckerberg", a dit le député de Paris au sujet des fondateurs américains
d'Apple et Facebook.
Et d'ajouter: "je suis sûr que François Fillon est de mon avis. François Fillon
a dû fumer quelque chose", a-t-il dit, avant de se reprendre: "François Hollande".