La décision n'est pas encore officielle, mais les fuites ont provoqué de nombreuses réactions aujourd'hui
Strasbourg : quelle alternative pour le GCO ?
Le Grand Contournement Ouest de Strasbourg .le projet porté par la droite alsacienne depuis des années ne se fera peut-être jamais.Si la gauche gagne les législatives, le GCO sera enterré . Quelle solution alors pour règler le problème des bouchons aux heures de pointe autour de Strasbourg ?
JEUDI 31 mai
Le projet porté par la droite alsacienne depuis des années ne se fera peut-être jamais .Si la gauche gagne les législatives, le GCO sera enterré...quelle solution alors pour règler le problème des bouchons aux heures de pointe autour de Strasbourg
Les bouchons sont quasi-quotidien aux heures de pointe...En accordéon, au pas ou carrément à l'arrêt. La circulation sur l'A 35 est un dossier sensible pour les politiques ,elle est avant tout pénible pour les automobilistes. Si le Grand Contournement Ouest apparaissait comme une solution miracle, les opposants étaient persuadés du contraire puisqu'il n'aurait absorbé qu'environ 5% du trafic. Il n'existe pas une autre solution, mais plusieurs mesures alternatives. Au rond-point de Mittelhausbergen en périphérie de Strasbourg , la piste cyclable a été élargie sur 700 mètres pour permettre au bus de ne pas être pris dans les ralentissements . L'expérience pilote permet de gagner jusqu'à un quart d'heure par trajet.
Plusieurs voies radiales viennent cisailler le flux sur l'A35, entraînant ralentissement et bouchons . Mais il faut aussi pouvoir diminuer le nombre de voitures sur l'autoroute et donc capter le trafic pendulaire bien avant qu'il n'arrive aux portes de l'agglomération. Depuis 2009 à Erstein, un parking gratuit de 225 places a été mis en service. Le site est devenu une plate-forme multimodale: bus, train, covoiturage ,on y laisse sa voiture pour gagner Strasbourg d'une autre manière.
Opposant déterminé au GCO, le maire socialiste de Strasbourg plaide pour l'accélération de certains dossiers. Enjeu politicien,car l'essentiel des alternatives au GCO dépendent aujourd'hui de financement de la Région et du Conseil général qui ont défendu bec et ongle le Grand Contournement. Justin Vogel fait partie de ces élus de droite qui ne croient pas au GCO. Il espère un changement de cap dans son propre camp. Pour désengorger l'A35, il faudra s'intéresser aux camions.La taxe poids lourds ou l'interdiction de circuler aux heures de pointe sont des hypothèses de travail. Le GCO semble de toute façon compromis ,à moins qu'une cohabitation à la tête de l'Etat relance le projet.
L'Etat va renoncer au contournement routier de Strasbourg PARIS (Reuters) - L'Etat va abandonner le projet de grand contournement autoroutier à l'Ouest (GCO) de Strasbourg en raison de l'opposition des élus socialistes et verts locaux, a-t-on appris jeudi de source proche du dossier. "L'Etat va abandonner le projet GCO pour des raisons politiques", a indiqué la source sous couvert d'anonymat. Le projet de l'A355, représentant un budget de 750 millions d'euros environ, était défendu par l'ancien ministre des Transports, l'UMP Thierry Mariani, à qui le socialiste Frédéric Cuvillier vient de succéder. Alain Jund, porte-parole régional d'Europe Ecologie Les Verts et adjoint au maire de Strasbourg en charge de l'urbanisme, a indiqué à Reuters que l'abandon du projet GCO faisait l'objet d'un accord total entre les Socialistes et les Ecologistes, au niveau local comme au niveau national.
"A ce jour, il n'y a pas de décision du ministère des Transports", a-t-il néanmoins ajouté. "Mais il est vrai qu'il y a une réflexion en cours. Si la décision est prise, elle le sera après les législatives." Les élections auront lieu les 10 et 17 juin prochains. Vinci avait été désigné en janvier attributaire pressenti pour construire cette section à péage et l'exploiter dans le cadre d'une concession de 55 ans. Le montage financier auprès des banques était en passe d'être bouclé. Destiné à désengorger l'A35, prolongement de l'autoroute Paris-Strasbourg et qui tient lieu de périphérique de la capitale alsacienne, le tracé de 25 kilomètres traversait des terres agricoles. Le projet, soutenu par le Conseil général et le conseil régional, tous deux dirigés par l'UMP, était vivement contesté par les Socialistes et les Verts qui gèrent conjointement la ville et la communauté urbaine de Strasbourg, et sont alliés au sein du conseil régional. Vinci n'a pas souhaité faire de commentaire. Personne n'était disponible dans l'immédiat au ministère de l'Ecologie et au Conseil régional d'Alsace pour commenter l'information. Gilles Guillaume et Gilbert Reihac, avec Elena Berton, édité par Jean-Michel Bélot © Thomson Reuters 2012 Tous droits réservés.
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