Halal, casher : qu'en pensent les consommateurs?

En plein tapage politico-médiatique, ce sujet ne semble pas prioritaire dans les supermarchés

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Halal, casher : qu'en pensent les consommateurs?

Halal ou Casher, cela fait des jours que la classe politique se déchire sur ce sujet. A tort ou a raison? Dans les supermarchés en tout cas, le sujet ne semble pas prioritaire.

L'incident est clos. C'est ce que disent les autorités religieuses juives, après avoir rencontré François Fillon ce mercredi. Le Premier ministre devra également recevoir les représentants de la communauté musulmanne demain. Objectif, calmer le jeu, en pleine polémique sur l'abattage rituel.

Halal ou Casher, cela fait des jours que la classe politique se déchire sur ce sujet. A tort ou a raison? Dans les supermarchés en tout cas, le sujet ne semble pas prioritaire.

Halal/casher: "incident clos" avec Fillon mais "état d'alerte" maintenu (président du Consistoire) - AFP Le président du Consistoire Joël Mergui, reçu jeudi par François Fillon et Claude Guéant avec le Grand rabbin Gilles Bernheim, a jugé que "l'incident" né des propos du Premier ministre sur les abattages rituels était "clos", mais prévenu que la communauté juive restait "en état d'alerte".  "Sur ces propos, l'incident est clos", a déclaré M. Mergui au terme de cet entretien d'une heure, sollicité par M. Fillon face à la polémique. "Sur la vigilance, les suites qui vont être données, c'est un travail de fond (...).

Pour l'instant nous sommes en état d'alerte, il faut qu'on continue à travailler à avoir des garanties, que nous avons entendues du Premier ministre", a-t-il ajouté.  Si François Fillon a apporté les "garanties" que l'abattage rituel pourrait "continuer à se faire sans qu'il soit mis en péril", le président du Consistoire a abordé la question de la traçabilité prônée par Nicolas Sarkozy.  "Il faut qu'on travaille sur l'information du consommateur", mais en évitant "les risques de stigmatisation" et "les risques de répercussion sur nos modèles d'abattage rituel en Europe", a-t-il dit.

Le Grand rabbin a souligné que François Fillon s'était "défendu d'avoir voulu nous blesser (...) d'avoir voulu viser la religion et la communauté juives". "Là-dessus, il a été très clair. Il subsiste des poches de divergence dans la compréhension que l'on peut avoir de tel ou tel mot qui ont été employés", a ajouté M. Bernheim.  Comme on lui demandait si le Premier ministre avait exprimé "des regrets", Joël Mergui a dit ne pas vouloir "parler sur des regrets ou pas de regrets". "Je crois que s'il nous a reçus c'est qu'il avait conscience qu'on pouvait avoir mal interprété ce qu'il a dit", a-t-il indiqué.

 Les deux représentants de la communauté juive de France ont ensuite été reçus par le ministre de l'Intérieur Claude Guéant: "Il comprend nos inquiétudes", ont-ils dit à des journalistes. Toutefois, "nous avons peur que demain on s'en prenne à notre rituel religieux, à savoir après l'abattage rituel, la circoncision, ce qui risque de mettre la communauté juive en perte de confiance de pouvoir assumer sa religion en France", a relevé Gilles Bernheim.

S'exprimant à titre personnel, en pleine polémique sur la viande halal, François Fillon a suscité l'ire des communautés juive et musulmane en estimant lundi que "les religions devaient réfléchir au maintien de traditions qui n'ont plus grand-chose à voir avec l'état aujourd'hui de la science, de la technologie, les problèmes de santé".  "On est dans un pays moderne, il y a des traditions ancestrales qui ne correspondent plus à grand-chose", avait-il ajouté, précisant que ça n'était ni "le jour" ni "le moment d'ouvrir ce débat".  Le chef du gouvernement recevra à leur tour, jeudi midi, le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Mohammed Moussaoui, et le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur.

"Nous avons le sentiment d'avoir été compris, ce qui ne veut pas dire que des inquiétudes ne subsistent pas et nous savons que nous devons rester vigilants", a résumé le grand rabbin.  "Cette question (...) se reposera, que ce soit avec les mêmes hommes ou d'autres
hommes", a-t-il prévenu, en allusion aux élections à venir.  A ce titre, le président du Consistoire central a tenu à "redire" que le "débat sur l'abattage rituel" ne devait pas devenir "l'otage d'une campagne".  "Nous souhaitons aujourd'hui que tous les partis politiques qui sont en train de débattre des grands sujets pour la France nous laissent un peu tranquilles et, au contraire, qu'ils s'engagent tous à protéger notre liberté de conscience, notre liberté de culte", a clamé M. Mergui.

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