Un groupe de centristes, réunis autour de Jean-Marie Bockel (Gauche moderne), en a officialisé mardi le lancement
Un groupe de centristes, réunis autour de Jean-Marie Bockel (Gauche moderne), a officialisé mardi le lancement d'un comité de soutien à Nicolas Sarkozy qui entend s'adresser aux électeurs de centre-gauche déçus par François Hollande mais qui boudent encore le président-candidat.
"Nous souhaitons être un marqueur pour une partie de l'électorat de centre-gauche qui avait voté Sarkozy en 2007, se sont ensuite éloignés, ne sont pas prêts à voter Hollande mais ont encore du mal à franchir le pas pour voter Sarkozy", a expliqué lors d'un point presse, Jean-Marie Bockel. L'ex-membre du PS dit vouloir également porter et défendre certaines valeurs comme "la solidarité" ou "la prévention" en matière de sécurité, durant la campagne au côté de Nicolas Sarkozy.
Membre du PS, le président de LGM avait fondé son parti et rejoint Nicolas Sarkozy en 2007, devenant l'une des personnalités d'ouverture du gouvernement en tant que secrétaire d'Etat à la Coopération (2007-2008), à la Défense (2008-2009) puis à la Justice (jusqu'en novembre 2010). Cofondateur de la confédération centriste Ares, avec Jean-Louis Borloo (PR), Hervé Morin (NC) et Hervé de Charette (CD), il avait soutenu dans un premier temps la candidature de Jean-Louis Borloo avant de rejoindre Nicolas Sarkozy, après que l'ancien ministre de l'Ecologie eut jeté l'éponge.
Mais, assure le leader centriste, le choix Sarkozy "n'est pas un choix par défaut". Jean-Marie Bockel conteste d'ailleurs toute "droitisation" du discours du président sortant dont il dit "comprendre qu'il s'adresse aussi à la droite de son électorat". "Non, il ne chasse pas sur les terres du FN, il chasse le FN de ses terres", résume-t-il. Il dénonce en revanche le "manque d'audace" du candidat PS, enfermé, dit-il, dans ses contradictions entre un Manuel Valls qui souhaite moderniser le parti et sa frange "conservatrice".
Quant à François Bayrou, "il n'est pas notre adversaire" mais le projet de Nicolas Sarkozy est plus "pragmatique". "On ne repart pas de zéro", dit-il. Parmi les autres membres de ce "comité national pour une France moderne et plus juste avec Nicolas Sarkozy" figurent notamment la sénatrice radicale Sophie Joissains et l'eurodéputé NC, Damien Abad. AFP