Le Nobel de médecine entre à l'Académie française. Il a été élu au 1er tour avec 17 voix sur 23 votants
Jules Hoffmann parmi les immortels
Le biologiste Jules Hoffmann, prix Nobel de médecine en 2011 pour ses travaux sur le système immunitaire, a été élu jeudi à l'Académie française au fauteuil de l'illustre helléniste Jacqueline de Romilly.
Le biologiste Jules Hoffmann, prix Nobel de médecine en 2011 pour ses travaux sur le système immunitaire, a été élu jeudi à l'Académie française au fauteuil de l'illustre helléniste Jacqueline de Romilly.
M. Hoffmann a été élu au premier tour par 17 voix sur 23 votants contre une voix à Michel Le Guern. Deux bulletins blancs et trois bulletins blancs marqués d'une croix ont été aussi enregistrés, a précisé l'Académie française dans un communiqué. Déjà membre de l'Académie des sciences depuis 1992, le nouvel immortel rejoint ainsi sous la Coupole son "confrère" biologiste François Jacob, 91 ans, prix Nobel de médecine en 1965, qui occupe le fauteuil 38 de l'Académie française depuis 1996. Décédée le 19 décembre 2010 à l'âge de 97 ans, Jacqueline de Romilly avait occupé pendant plus de vingt ans le fauteuil 7.
Né au Luxembourg, dans la petite ville d'Echternach, le 2 août 1941, entré au CNRS en 1964, Jules Hoffmann a obtenu la nationalité française en 1970. Couronné le 3 octobre 2011 par le prix Nobel de médecine, avec l'Américain Bruce Beutler et le Canadien Ralph Steinman, Hoffmann a su montrer l'importance d'une première ligne de défense contre les micro-organismes, que l'homme partage avec les insectes, en étudiant le système immunitaire de la mouche du vinaigre. Peu avant le Nobel, il avait reçu la médaille d'or du CNRS, une des plus prestigieuses distinctions scientifiques françaises, et a été récompensé par plusieurs autres prix scientifiques pour la seule année 2011.
Dans les années 70, il a créé le laboratoire "Réponse immunitaire et développement chez les insectes" à l'Institut de biologie moléculaire et cellulaire du CNRS à Strasbourg, dont il a été directeur de 1994 à 2006. Outre Jules Hoffmann, Michel Le Guern, Michel Carassou, Mathieu François du Bertrand, Yves-Denis Delaporte, Alexis Antois et Olivier Mathieu étaient candidats à cette élection. Plusieurs d'entre eux avaient déjà frappé en
vain à la porte de l'Académie. AFP