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L'Alsace, seule région métropolitaine dirigée par l'UMP, est restée solidement ancrée à droite dimanche en accordant 63,40% à Nicolas Sarkozy, arrivé grâce à un bon report des voix loin devant le nouveau président (36,60%), qui fait toutefois mieux que Ségolène Royal en 2007.
Nicolas Sarkozy s'impose dans le Haut-Rhin (63,33%) et dans le Bas-Rhin (63,44%), alors que l'abstention reste aux environs de 20% au niveau régional. Le président sortant avait déjà viré en tête au premier tour le 22 avril (32,92%) alors que le candidat PS était relégué en troisième position (19,29%) derrière Marine Le Pen (22,12%) sur cette terre traditionnellement de centre-droit. En 2007, le président sortant avait recueilli 65,49% des voix, contre 34,51% à Ségolène Royal.
Les électeurs de Marine Le Pen et de François Bayrou se sont massivement reportés sur le président sortant, malgré le mot d'ordre de leur dirigeants. Dans le canton de Sarre-Union (Bas-Rhin) où le Front national avait récolté 31,38% des voix, le président sortant l'emporte avec 72,03% des suffrages. "Les voix des électeurs ne sont pas captives des desiderata des leaders" du Front National et du Modem, a estimé le ministre des Collectivités Philippe Richert (UMP), également président de la région Alsace.
Le vote FN était "un vote xénophobe en partie mais surtout d'inquiétude, de difficultés dans la vie quotidienne", a-t-il expliqué à l'AFP. Selon lui, le MoDem se prépare à des moments difficiles en Alsace, François Bayrou risquant d'être "de moins en moins compris" par les électeurs. Mais pour le président (PS) de la Communauté urbaine de Strasbourg, Jacques Bigot, "on a joué à fond sur la peur de François Hollande, notamment en affirmant qu'il allait supprimer le concordat ou le jour férié du Vendredi Saint". La gauche est victorieuse dans les agglomérations de Mulhouse, pourtant dirigée par l'UMP, et Strasbourg, ainsi que dans le canton de Schiltigheim (nord de Strasbourg), estampillés PS. Seul Colmar, préfecture haut-rhinoise, place Nicolas Sarkozy largement en tête (55,87%).
Les socialistes y voient là une nouvelle preuve de la différence entre l'Alsacedes villes et celle des campagnes. François Hollande récolte 52,30% des voix à Mulhouse et 54,70% à Strasbourg. "Cela confirme la pérennité d'un vote de gauche dans les grandes ville et notamment à Strasbourg, c'est rassurant pour l'avenir et pour les législatives", s'est félicité le maire (PS) de Strasbourg Roland Ries.
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