Le secrétaire général de l'ONU a prononcé le discours inaugural du Forum qui se tient à Strasbourg jusqu'au 11 octobre.
C'est la situation en Syrie a focalisé les débats dès l'ouverture ce lundi 8 octobre du forum Mondial de la démocratie, au Conseil de l'Europe à Strasbourg. Le discours inaugural a été prononcé par le Coréen Ban Ki Moon, Secrétaire Général de l'ONU.
"Vous êtes le cœur démocratique du continent, vous avez connu la guerre et vous l'avez transformé en paix" a dit Ban Ki-moon, secrétaire général de l'ONU, devant les personnalités françaises et allemandes réunies ce lundi matin au Conseil de l'Europe, pour le premier "Forum mondial de la démocratie".
1.500 personnes de 120 nationalités différentes sont invitées à réfléchir à l'état de la démocratie dans le monde.
Ban Ki-moon inquiet pour la Syrie et la Turquie
Ban Ki-moon a mis en garde contre l'escalade "extrêmement dangereuse" du conflit à la frontière entre la Syrie et la Turquie. "L'escalade du conflit à la frontière Syrie-Turquie et l'impact de la crise sur le Liban sont extrêmement dangereux", a déclaré M. Ban.
"A l'approche de l'hiver", le secrétaire général de l'ONU a appelé à plus d'aide
humanitaire dans la région. "Nous avons besoin que les donateurs répondent de manière plus généreuse aux besoins des populations en Syrie et de plus de 300.000 réfugiés dans les pays voisins", a-t-il dit.
"La situation en Syrie a empiré de manière dramatique. Elle pose des risques sérieux à la stabilité des voisins de la Syrie et à l'ensemble de la région", a souligné
M. Ban.
Se disant "profondément préoccupé par le flot continu d'armes aussi bien au gouvernement syrien qu'aux forces de l'opposition", il a appelé toutes les parties "à abandonner l'usage de la violence, et à se diriger vers une solution politique. C'est la seule voie de sortie de la crise", a ajouté M. Ban, très applaudi sur ce point.
(avec AFP)
"La démocratie à l'épreuve : entre modèles anciens et réalités nouvelles".
L'ambition affichée par les organisateurs -le Conseil de l'Europe et la ville de Strasbourg, où siège cette organisation paneuropéenne réunissant 47 pays - serait de tenir un tel Forum tous les ans. "Devant les évolutions politiques récentes dans de nombreux pays, le Conseil de l'Europe a souhaité lancer un débat annuel sur l'état de la démocratie dans le monde", expliquent-ils. Le thème général de ce premier Forum est "la démocratie à l'épreuve : entre modèles anciens et réalités nouvelles".
Outre M. Ban sont annoncés, entre autres, la Yéménite lauréate du prix Nobel de la Paix 2011 Tawakkul Karman, le président de la République tunisienne Moncef Marzouki, le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble...
Un millier de participants
Ce Forum "rassemble des réformateurs et des leaders mondiaux pour chercher des réponses démocratiques aux défis économiques, sociaux et politiques qui se posent aux sociétés contemporaines", résume le secrétaire général du Conseil de l'Europe Thorbjorn Jagland.
"En confrontant les conceptions classiques avec les nouvelles réalités, le Forum examinera comment les démocraties peuvent répondre aux attentes des citoyens et s'adapter à leurs différentes valeurs et traditions", ajoute M. Jagland, ancien chef du gouvernement norvégien, qui préside aussi aujourd'hui le Comité du prix Nobel de la Paix.
Parmi les questions posées aux intervenants, "Quelles forces modèleront à l'avenir les sociétés démocratiques ?", "Les nouvelles voix nées du Printemps arabe amèneront-elles
une stabilité durable ?" et "Peuvent-elles être une source d'inspiration pour les réformes qu'ont à mener les démocraties occidentales établies ?".
Ban Ki-moon présent lundi
Le point fort de ce Forum doit être, lundi, une allocution de Ban Ki-moon, suivie par celle du prix Nobel Mme Karman. M. Ban s'était déjà rendu au siège du Conseil de l'Europe en octobre 2010 pour célébrer le 60e anniversaire de la Convention européenne des droits de l'homme.
Plus de 1.000 personnes, venues d'une centaine de pays pour ce Forum, doivent "tenter de voir comment les démocraties peuvent répondre aux attentes des citoyens tout en respectant les différentes valeurs et traditions", selon les organisateurs. Ceux-ci ont invité des responsables politiques et des universitaires, mais aussi des "militants de la société civile", des blogueurs, et le grand public.
Contre-forum
De nombreux ateliers de discussion et réunions "off" sont prévus tout au long de la semaine prochaine au siège du Conseil de l'Europe et dans divers autres endroits de la capitale alsacienne. Le Forum débute de manière informelle par une "Assemblée des jeunes" sur le thème"Jeunesse et démocratie : la jeune génération sacrifiée ?" Des appels à un contre-forum, "occupons la fausse démocratie", ont aussi été lancés sur les réseaux sociaux. "C'est déjà un signe de notre succès", ironisent les organisateurs. AFP
La Syrie en question au Forum mondial de la... par France3Alsace
Forum mondial de la démocratie par France3Alsace