Le classement hôtelier révisé

Les panneaux octogonaux bleu marine et leurs étoiles doivent disparaître ce lundi des entrées d'hôtels.

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Ces panneaux pourront être remplacés ou non par les rectangles bordeaux et argent mat symboles du nouveau classement, censés moderniser l'hôtellerie française mais qui n'a pas connu de réel engouement.

A quelques jours de la date fatidique, environ 8.000 hôtels des 20.000 établissements potentiels ont obtenu de nouvelles étoiles, et 2.000 ont entamé les démarches. Moins d'un hôtel sur deux, mais 72% des chambres, ont d'ores et déjà adhéré à ce nouveau classement.

"C'est insuffisant", a récemment déclaré la ministre du Tourisme, Sylvia Pinel, rappelant "la volonté du gouvernement d'avoir un maximum d'hôtels classés". La procédure de  classement ne s'arrête pas le 23 juillet, rappelle cependant Christian Mantéi, directeur général d'Atout France, l'organisme de promotion du Tourisme en France, "les hôtels peuvent continuer à entamer les démarches".

QUELLE EST LA SITUATION DANS LA RÉGION ?

Nouveauté : une 5ème étoile "luxe"

"A terme, estime Laurent Duc, président de la branche hôtellerie de l'Umih, le principal syndicat hôtelier, il y aura autant d'hôtels dans le nouveau que dans l'ancien classement. Notamment parce que les Comités régionaux du tourisme (CRT) vont référencer différemment les hôtels classés et les non-classés ou parce que seuls les hôtels classés vont pouvoir bénéficier d'aide d'Oséo", la banque publique de soutien aux PME.


Voulue par les professionnels, élaborée en 2008, la réforme a doté la France, première destination touristique mondiale, d'une 5e étoile, une catégorie luxe qui existait à l'étranger mais pas en France. Elle corrige la grille d'attribution des 1 étoile à 4 étoiles, désormais plus proche des standards internationaux. Certains hôtels 2 étoiles en France équivalaient à un 3 étoiles dans les autres pays d'Europe. D'ailleurs, "50% des 2 étoiles anciennes normes sont passés 3 étoiles, et 30% des 3 étoiles sont passés 4 étoiles", souligne M. Duc.

Classement valable 5 ans

Cette nouvelle grille ne s'attache pas qu'à des critères quantitatifs comme la superficie des chambres mais intègre des aspects qualitatifs comme la propreté ou l'accueil.
 
Surtout, le classement des hôtels n'est valable que 5 ans et non à vie comme le précédent. "Plus de 240 critères vont devoir être passés au crible tous les 5 ans" par un cabinet indépendant accrédité, explique M. Mantéi. "Le paysage hôtelier s'est sûrement amélioré" depuis cette réforme, estime Philippe Gauguier, associé du cabinet Deloitte, spécialisé dans le tourisme, puisque les hôteliers ont aussi dû s'adapter à de nouvelles normes de sécurité et d'accessibilité pour les handicapés.

Il note aussi que "l'évolution substantielle du prix moyen des chambres a apporté des moyens aux investisseur et opérateurs". M. Mantéi confirme le montant élevé des investissements en 2011 à 2,19 milliards d'euros, un niveau équivalent à l'année record de 2008. Pour 2012, il devrait légèrement baisser à 2,09 milliards pour cause de crise.

Amende de 15 000 euros pour les retardataires

Reste que "les clients ne réclament pas ce classement", souligne l'Umih, faute de "campagne de communication de l'Etat sur ce sujet". L'Umih demande "une large campagne d'information et de sensibilisation des clients".


L'organisation estime que "les hôteliers ne mesurent pas l'impact de la fin des pannonceaux bleus le 23 juillet", et l'interdiction de faire référence aux anciennes étoiles sur l'enseigne lumineuse, le papier à en-tête, les cartes de visite. Sous peine d'amende de 15.000 euros. Le syndicat rappelle aux hôteliers qu'ils doivent décrocher les panneaux, tout en demandant "une certaine tolérance" aux pouvoirs publics. De son côté le Synhorcat, autre syndicat hôtelier, souhaite un "délai de grâce" avant de décrocher le panneau bleu pour ceux qui auront entamé la démarche de classement.

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