Lorraine - Le point sur le service civique

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Meurthe-et-Moselle - Le service civique en test

Lancé en mai 2010 par Martin Hirsch, président de l'Agence du service civique, le service civique permet aux jeunes âgés de 16 à 25 ans d’accomplir une mission d’intérêt général indemnisée.

Martin Hirsch dresse un bilan de ce dispositif vendredi 13 janvier à Nancy.

Dans notre région en 2011 les jeunes volontaires pour effectuer un service civique (plus de 1600) peinaient à trouver des structures pour les accueillir.

Seuls 163 avaient trouvé une place, dont un meusien, Jérémy.

Face à cette forte demande, Martin Hirsch demandait en mars une rallonge budgétaire pour 10.000 contrats de plus selon le Journal Les Echos, sous peine de rejeter des candidatures. Jeannette Bougrab, la secrétaire d'État à la Jeunesse, avait alors jugé le budget suffisant pour l'heure, selon la Tribune.

En Lorraine, près de 310 volontaires se sont inscrits dans les 68 structures d'accueil. Elles sont principalement composées d'associations, mais aussi de 7 collectivités territoriales et de 4 établissements publics.

Les missions réalisées dans le cadre du service civique sont indemnisées à hauteur de 542 à 641 euros par mois, et s’effectuent auprès des différents établissements agréés pour une durée allant de six à douze mois. Elles sont généralement différentes selon les départements.

Dans les Vosges, les associations sportives ont été les plus demandeuses. Alors qu'en Moselle, l'essentiel des inscrits se sont engagés dans le secteur social. En Meuse, peu de candidats se sont déclarés cette année, tandis qu'en Meurthe-et-Moselle, les volontaires se sont pour beaucoup engagés dans le Conseil Général.

Tableau des différents interlocuteurs pour le service civique volontaire en Lorraine : ICI

Le service civique en Lorraine

La Meurthe-et -Moselle département pilote

Avec six autres départements, la Meurthe-et-Moselle a expérimenté ette nouvelle formule. Depuis le 1er septembre 2009, la ligue de l’enseignement a testé ce qui est ainsi devenu le service civique. (Républicain Lorrain, édition du 04/02/10)

La ligue a réparti 27 jeunes volontaires dans les 550 associations qu’elle fédère au sein du département. L’expérience a été positive puisque la quasi-totalité des jeunes a trouvé un emploi en sortie de mission. (Est Républicain, édition du 14/10/10)

Le conseil général de la Meurthe-et-Moselle prévoit entre 50 et 80 missions pour 2011 (Détails ici). En plus de cela, il propose une autre forme de service civique, basée sur l’initiative : 15 missions restent sans affectation pour les réserver à des jeunes qui proposeraient un projet, selon Michel Dinet, président du conseil général du département. (Est Républicain, édition du 15/10/10)

Exemple en Moselle

A Forbach (Moselle), la municipalité se lance dans le dispositif du service civique volontaire. « Une douzaine de postes sont envisagés. Les dossiers seront remis début d’année (ndlr : 2011) à l’instance concernée qui validera ou non les demandes. Les différents services civiques volontaires devraient démarrer au cours du premier trimestre 2011 » a expliqué Jacques Dahlem, directeur général adjoint à la ville de Forbach lors d’une interview du Républicain Lorrain, le 30/12/10.

Tableau des différents interlocuteurs pour le service civique volontaire en Lorraine : ICI

Pour aller plus loin : Le carrefour des pays lorrains

Des missions en tout genre

Le service civique est ouvert aux associations, collectivités territoriales, établissements publics, fondations (à but non lucratif), fédérations, syndicats, mutuelles et fonds de dotation. Pour s’inscrire, il suffit de déposer sa candidature sur le site.

Plus de 10 000 missions différentes sont proposées aux participants. De l’aide humanitaire à l’environnement en passant par la santé, les sports et bien d’autres, tout le monde peut y trouver son compte. A l’image de Guillaume Chevallier, 21 ans, qui s’est engagé auprès de l’association Les Enfants du Canal. «Le social, c’était un gros mot que je ne comprenais pas, confie-t-il. Aujourd’hui c’est des visages, des rencontres inoubliables. Quelque chose s’est tissé.» (Source : Libération).

Autre avantage de ce dispositif : la qualité des missions proposées. Pas question en effet de financer un stage photocopie. « Chaque structure reçoit un agrément pour des types de missions en particulier, ce qui permet de nous assurer de la qualité des postes proposés. Il n'est pas rare que nous ayons à retravailler certains profils de poste », explique Jean-Benoît Dujol, directeur de l'Agence du service civique.

2011, année tremplin

Pour l’année 2011, Jeannette Bougrab, secrétaire d’Etat à la Jeunesse et à la Vie associative, veut tripler ce chiffre et espère voir 15 000 jeunes effectuer ces missions. "Le dispositif en est encore à ses débuts, mais je crois pouvoir dire que c'est déjà un succès" a-t-elle expliqué. Ainsi, depuis septembre 2010, ce sont plus de 5 000 jeunes qui auraient pris part au dispositif et ils seraient 32 000 à s’être inscrit sur le site du service civique (Source : Le Figaro, Edition du 24/12/2010). Pour la suite, le souhait de la secrétaire d’Etat serait également de développer les missions à l’étranger.

Un principe critiqué par les syndicats

Mais ce dispositif ne fait pas l’unanimité au sein des syndicats. Si certains louent les objectifs du service civique, d’autres redoutent que ces missions soient l’occasion pour les structures d’accueil de ne pas embaucher. Le succès du service civique pourrait vite alors tourner à un échec de la politique de l’emploi des jeunes, avec la création d’une réserve d’emploi peu rémunérateurs.

Et après ?

Une fois la fin de votre contrat perdure la question des débouchés. Jeannette Bougrab a déjà imaginé plusieurs dispositifs pour permettre à ces jeunes de trouver un contrat. Parmi eux, un décret qui devrait permettre de transformer le service civique en valorisation des acquis de l’expérience (VAE).

Pour plus d’informations : Site du Service Civique

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