Après les affrontements avec la police dans la nuit de mercredi à jeudi, 9 jeunes sont présentés à la justice
Les 9 prévenus impliqués dans les incidents des quartiers de Bourtzwiller et des Coteaux dans la nuit de mercredi à jeudi à Mulhouse, sont passés en comparution immédiate cet après-midi au tribunal. Il s'agissait de 3 majeurs et de 6 mineurs et dès ce soir, les majeurs passeront leur 1ère nuit en prison. Une personne est toujours recherchée.
Trois jeunes majeurs ont été placés en détention provisoire vendredi à Mulhouse. Ils sont
soupçonnés d'avoir jeté des cocktails molotov sur un fourgon de police, dans un quartier sensible qui a connu plusieurs nuits de violence depuis un mois.
Les trois jeunes, âgés de 18 et 19 ans, devaient être jugés en comparution immédiate après leur interpellation dans la nuit de mercredi à jeudi, mais ils ont demandé un délai pour préparer leur défense et ont été écroués. Ils doivent être jugés fin novembre. Trois mineurs de 15 et 17 ans, interpellés en même temps qu'eux et soupçonnés d'avoir pris part aux mêmes faits dans le quartier de Bourtzwiller, ont été présentés vendredi après-midi devant le tribunal pour enfants.
Le fourgon de police avait été atteint par un cocktail molotov et son habitacle avait commencé à brûler. Les policiers avaient pu rapidement en sortir et éteindre l'incendie avec un extincteur. Par ailleurs trois autres jeunes, un majeur de 21 ans et deux mineurs de 15 et 17 ans, ont été interpellés au cours de la même nuit, dans un autre quartier de la ville, pour avoir jeté des pierres sur des policiers. Depuis la fin juillet, les quartiers sensibles de Mulhouse ont déjà connu au moins deux nuits de violences. Une compagnie de CRS était venue en renfort pour tenter de ramener le calme. L'entrée d'un collège et plusieurs véhicules avaient été brûlés, et un arrêt de tram vandalisé. Victimes de jets de pierres, des policiers avaient utilisé leur flash-ball pour se dégager, blessant légèrement un jeune.
"Nous sommes face à un groupe de jeunes voyous inconscients, peut-être une vingtaine, qui ne se rendent pas compte de la gravité de leurs actes et qui considèrent la police comme une bande rivale", a expliqué le directeur départemental de la sécurité publique, Alain Martinez. "Depuis fin juillet, nous avons franchi un niveau de violence jamais atteint", a-t-il déploré, espérant que "les premières décisions de justice (allaient) provoquer une prise de conscience".
Selon le maire de la ville, Jean Rottner (UMP), "la rénovation urbaine ambitieuse
menée notamment dans le quartier de Bourtzwiller dérange les habitudes de certains groupes". Mais "il n'y a aucune zone de non-droit à Mulhouse", a-t-il dit.
Avec AFP
Reportage et interview
Le reportage de Stéphanie Mallauran et l'intervention en direct dans le Journal régional
Mulhouse : 9 personnes en comparution immédiate par France3Alsace