Le président d'honneur du Parti Radical (PR) a demandé aux élus de son parti de faire barrage à Bayrou.
Sans surprise, André Rossinot, maire de Nancy, a annoncé mardi 21 février 2012 qu'il soutenait la candidature du Président de la République sortant et candidat de l'UMP, Nicolas Sarkozy, à l'élection présidentielle.
Le président d'honneur du Parti Radical (PR) a demandé aux élus de son parti de faire de même et de ne pas voter pour François Bayrou.
"J'ai décidé, dès aujourd'hui, d'apporter mon soutien à Nicolas Sarkozy et appelle les élus radicaux à parrainer, comme je vais le faire, sa candidature", a expliqué André Rossinot dans un communiqué.
"Le temps des états d'âme est fini. J'ai la conviction que c'est maintenant, dans la dynamique de ce début de campagne, qu'il faut apporter aux Françaises et aux Français un message clair de large rassemblement de toute la majorité présidentielle derrière Nicolas Sarkozy", a-t-il affirmé, saluant "le volontarisme et l'énergie" du président sortant.
Des contreparties à ce soutien ayant sans doute été négociées,(mais elles n'ont pas été précisées), André Rossinot a souhaité que les Radicaux aient "un rôle pivot et essentiel à jouer" en vue de l'élection, autour de Nicolas Sarkozy.
Le Parti radical doit tenir son congrès annuel le 10 mars 2012, au cours duquel ses dirigeants devaient se prononcer sur un éventuel soutien à un candidat à l'élection présidentielle, après le retrait de leur président, Jean-Louis Borloo, de la course à l'Elysée en octobre 2011. André Rossinot donne donc le sentiment de leur forcer la main.
Le maire de Nancy, ancien ministre des gouvernements Chirac (1986-1988) et Balladur (1993-1995), a en outre fustigé François Bayrou, selon lui "candidat de l'ambigüité". "Voter Bayrou, c'est affaiblir Nicolas Sarkozy, c'est risquer de créer les conditions d'un 21 avril à l'envers que Jean-Louis Borloo, lui-même, a souhaité éviter en retirant sa candidature", a assuré André Rossinot.