Un plan d'action commun mis en place par EDF et la Gendarmerie
Les mesures annoncées par Claude Guéant
Le ministre de l'Intérieur a annoncé une série de mesures pour sécuriser les sites nucléaires.
Le ministre de l'intérieur, Claude Guéant, s'est rendu ce matin, en compagnie du PDG d'EDF, Henri Proglio, au Centre nucléaire de production d'électricité de Chinon.
Claude Guéant a annoncé, un plan d'action destiné à améliorer la protection des sites et la mise en place de dispositifs anti-intrusion.
Un niveau de sécurité insuffisant
Le 5 décembre dernier, 9 militants de Greenpeace avaient réussi à entrer dans la centrale de Nogent-Sur-Seine (Aube), et d'autres avaient également mené la même opération à Cruas ( Ardèche).
Il s'agissait pour Greenpeace de prouver les failles de sécurité sur les sites des centrales nucléaires.
Un renforcement des sanctions pénales pour les auteurs d'intrusion dans les centrales
Ce matin, le ministre de l'intérieur a rappelé que "la justice se prononcera sur le cas des militants de Greepeace les 20 et 24 janviers prochains".
"Dans les prochains mois, les gouvernement sera très certainement amené à proposer au parlement, une aggravation des sanctions", a dit le ministre.
Un plan de sécurité un mois après l'intrusion de Greenpeace
Aujourd'hui, à Chinon, le ministre de l'intérieur a détaillé son "plan d'action", dont l'objectif est "de faire en sorte que la sécurité des installations contre les risques terroristes soit durcie afin que la sûreté des centrales soit elles-mêmes garantie dans des conditions optimales".
Une convention a été signée entre le Ministère de l'intérieur et EDF pour améliorer la protection passive des sites, et dissuader des actions de type Greenpeace.
Claude Géant, a rencontré des gendarmes des Pelotons Spécialisés de Protection de la Gendarmerie( PSPG). Ces unités qui assurent depuis 2009 la sécurité des centrales, vont être renforcées.
Les échanges de renseignements entre EDF et les gendarmes, seront améliorés pour mieux détecter en amont toute tentative d'intrusion dans les centrales.
Les gendarmes seront équipés de pistolets à impulsion électrique de type Taser pour gérer les problèmes d'intrusion non terroriste sur un site nucléaire.
Entre autres mesures:
- l'élagage de la végétation pour assurer la visibilité dans un large périmètre autour des sites nucléaires.
- Les quelques 150 km de clôture que compte le parc nucléaire français vont être vérifiés et renforcés.
- Le nombre de caméras devrait passer d'environ 300 à 400 par site.
- La mise en place de systèmes d'alarmes sonores, et le déploiement d'équipes cynophiles.
Facture totale: "Plusieurs centaines de millions d'euros"
Les experts en sécurité n'ignorent pas que les centrales pourraient être une cible de choix pour des actions terroristes. Les failles de sécurité ont été prouvées par la démonstration de Greenpeace et confirmées par les rapports en matière de sûreté et de sécurité.
Lire le rapport de la mission parlementaire sur la sécurité nucléaire et la place de la filère et son avenir
Président: Claude Birraux (député) ,
Rapporteurs: Christian Bataille (député) et Bruno Sido (sénateur)