La cour d'appel de Colmar a refusé d'annuler la vente de la machine à papier et des autres actifs
Papeterie de Turckheim : la fin de l'espoir
La cour d'appel de Colmar vient d'autoriser la vente de la machine à papier du site, pour rembourser les créanciers. Les 110 salariés ainsi que les repreneurs risquent de se retrouver sans outil de travail, complètement démunis.
Les 110 ex-salariés de la papeterie de Turckheim placée en liquidation en mars, ont vu s'envoler vendredi leurs derniers espoirs d'une relance de l'activité, la justice ayant validé la vente de la machine à papier de leur usine, a-t-on appris de source judiciaire.
La cour d'appel de Colmar a refusé d'annuler la vente de cette machine et d'autres actifs à une société basée au Canada, décidée dans le cadre de la procédure de liquidation afin de rembourser les créanciers de l'entité liquidée. La société civile immobilière (SCI) Gutemberg, qui rassemblait les porteurs d'un projet de reprise devant démarrer le 15 décembre, avaient déposé un recours contre cette vente. Les repreneurs, qui avaient acquis les murs de la papeterie en mars, considéraient que la machine leur avait été vendue en même temps que les murs. Mais la justice n'a pas suivi cette argumentation.
"Nous respectons la décision de la justice", a commenté l'un des porteurs du projet de reprise, Gilles Bruno. Depuis leur licenciement en mars, les salariés se relayaient sur place pour surveiller la machine, afin d'empêcher qu'elle soit déménagée ou vandalisée, a expliqué un ancien cadre licencié, Jacky Weibel. "Je ne sais pas encore quelle attitude nous allons adopter après la décision de la cour d'appel, nous devons en discuter entre nous", a dit M. Weibel.
Le projet de reprise était notamment porté par Christiane Vulvert, ancienne directrice générale déléguée de France-Soir, dont elle a été limogée en novembre 2010. La SCI Gutemberg associe également le groupe de traitement de déchets Séché Environnement
et l'imprimeur de presse Riccobono. AFP