300 salariés du groupe ont manifesté à Lille hier
Reims-51 : Pas de journaux dans les kiosques
Quatre bus avait quitté la région mardi matin pour rallier Lille, avec à leurs bords des salariés de l'Union-l'Ardennais, de l'Est-Eclair, de Libération Champagne et de l'Aisne Nouvelle (groupe Hersant). 270 emplois sont menacés au pôle CAP ( Champagne Ardenne Picardie).
Quatre bus avait quitté la région mardi matin pour rallier Lille, avec à leurs bords des salariés de l'Union-l'Ardennais, de l'Est-Eclair, de Libération Champagne et de l'Aisne Nouvelle (groupe Hersant). 270 emplois sont menacés au pôle CAP ( Champagne Ardenne Picardie).
Rassemblés devant le siège de La Voix du Nord, contrôlé par Rossel, journalistes, commerciaux et ouvriers du Livre étaient venus dénoncer un projet de plan social qui prévoit la suppression de 270 emplois sur 650 au pôle CAP (Champagne-Ardenne Picardie) qui comprend L'Union, L'Est Eclair et l'Aisne Nouvelle.
Selon les manifestants, 112 postes sur 352 seraient également supprimés à Paris-Normandie et 200 autres sur 600 à Nice-Matin. Ils ont éparpillé des milliers d'exemplaires de leurs journaux sur la Grand Place de Lille.
"On ne nous laisse pas le choix, les suppressions de postes sont posées en préalable à toute discussion", explique Fabrice Argenton, salarié au journal L'Union, en arborant un large drapeau noir à l'effigie d'un pirate, "symbole des gens qui résistent".
Selon lui, "de toute façon, même si on rentre dans leur processus, ils vont vider toutes nos structures. Pour ceux qui restent, ce sera blocage des salaires et révisions des acquis", s'insurge-t-il.
Philippe Mellet, délégué syndical du SNJ et journaliste au bureau de Charleville-Mézières de l'Union, dénonce le "calendrier trop serré qui nous est imposé. On a pris dix mois pour négocier avec les banques et pour les emplois, on nous laisse à peine trois semaines".
"On n'est pas hostile à une rapprochement avec Rossel, qui est en meilleure santé que nous, mais le prix à payer pour les journalistes est beaucoup trop élevé", déclare-t-il.
Une immense poupée gonflable, sur laquelle le visage de Philippe Hersant a été apposé et où l'on peut lire "Licencieur, on ne lâchera pas nos emplois !", était installé sur un camion au milieu de la Grand Place.
Le cortège, émaillé de drapeaux "Hersant m'a tuer" et "Journalistes en soldes", devait ensuite faire route vers la mairie de Lille, où une délégation devrait être reçue dans l'après-midi.
Une réunion au ministère du Travail à Paris est également prévue jeudi.