Philippe Vuilque "tourne la page" de sa vie publique. L'ancien député PS des Ardennes retourne à Paris.
Ancien Chef de Clinique, Philippe Vuilque, retourne à sa vie professionnelle et familiale.
Il démissionne de sa fonction de maire de Revin, et laisse la place à son premier adjoint.
Battu aux dernières législatives, non-investi par son parti politique, le P.S., Philippe Vuilque a décidé de tout laisser tomber, pour se recentrer sur sa carrière professionnelle.
Philippe Vuilque a annoncé a officiellement annoncé sa démission, à la fin du Conseil municipal, jeudi 27 Septembre.
Démission de Philippe Vuilque par France3-Champagne-Ardenne
« Je souhaite vous informer que c’est le dernier conseil municipal que je préside. J’ai en effet pris la décision de démissionner de ma responsabilité de maire. Je reste néanmoins conseiller municipal. C’est une décision que j’ai mûrement réfléchie. Mes contacts professionnels actuels vont m’obliger à une disponibilité importante, probablement à Paris et dans d’autres régions françaises, dans les semaines qui viennent. Je ne pourrai donc plus assumer correctement le mandat pour lequel vous m’avez élu. Par honnêteté et loyauté vis-à-vis des citoyens revinois, du conseil municipal, je laisse donc ma place à quelqu’un de plus disponible, qui pourra se consacrer entièrement à son mandat. Durant ces dix-sept années d’élu (conseiller régional, puis vice-président du Conseil régional, député pendant trois mandats, et enfin maire), j’ai eu la chance et l’honneur de servir les Ardennes, mes Ardennes, et leurs habitants. Je remercie les citoyens qui, tout au long de ces dix-sept années, m’ont accordé leur confiance. Je veux remercier du fond du cœur toutes celles et tous ceux avec qui j’ai travaillé, celles et ceux qui m’ont soutenu. Ces dix-sept années ont été l’occasion de rencontres humaines enrichissantes au-delà d’ailleurs des appartenances politiques, les liens d’estime et d’amitié demeurant. La vie politique est faite d’espérances et de déceptions, de moments de joie et de peine, mais on ne peut pas faire de politique si l’on n’aime pas les gens, si on ne s’investit pas corps et âme dans la défense de ceux qui souffrent et des plus modestes. C’est vrai aussi qu’il y a des périodes de découragement lorsque l’on est confronté à de graves difficultés, des détresses, des désespoirs humains auxquels il est souvent impossible d’apporter une réponse. Bien sûr, il y a aussi les petites manœuvres politicardes qui ne grandissent pas la politique. Il y a aussi souvent l’absence de reconnaissance pour le travail accompli. C’est la vie, c’est ainsi. C’est dans la nature humaine. On ne fait pas de politique pour être remercié. On fait de la politique par conviction, par engagement pour les autres, pour l’amour des autres et pour l’amour d’un territoire. Le mandat municipal a été passionnant, mais difficile dans un contexte économique et social épouvantable. Je me suis battu pour Revin. J’aime ma ville et je continuerai à l’aimer. Nous avons, à un an et demi de l’échéance de 2014, un bilan très important. Je ne vais pas l’énumérer ici ce soir, mais nous pouvons collectivement en être fiers. Nous avons parlé du pont de Saint Nicolas, nous avons parlé de la Bouverie, et nous avons parlé de la future crèche qui va voir le jour (lors du conseil municipal : ndlr). Tout cela est loin d’être négligeable. Je remercie ceux et celles qui m’ont fait confiance et qui m’ont soutenu. Ce n’est pas le cas de tout le monde dans ce conseil. Vous le savez, mais peu importe. Un merci tout particulier à Alain Roy, mon premier adjoint chargé des finances, qui par sa compétence et sa rigueur, a été un atout précieux. Merci à notre partenaire – dans la majorité – du PC, dont la loyauté et le soutien n’a jamais fait défaut et est un exemple. Merci à l’opposition municipale à qui je veux rendre hommage pour son intelligence et ses propositions constructives. Je souhaite que mon départ ne bouleverse pas les choses. Nous avons été élus sur une liste, dans un ordre approuvé par les citoyens. Il me semble donc judicieux que tout le monde monte d’un cran. Ce sera de toute façon à vous d’en décider. Je suis engagé dans l’action militante, syndicale d’abord, puis politique, depuis mon plus jeune âge. Je souhaitais continuer à servir les Ardennes et les Ardennais. Les circonstances politiques en ont décidé autrement. Au-delà de mes futures activités professionnelles, je vais pouvoir consacrer un petit peu plus de temps à ma famille, à mon épouse et à mes deux petits derniers. Même si la situation est extrêmement difficile, j’ai confiance dans l’avenir de Revin, des Ardennes et de notre pays. Mettre fin à l’injustice, se battre pour l’emploi, libérer les forces créatives, préserver la laïcité, et nous rassembler quand il y va de l’intérêt national, voilà les enjeux de l’avenir. Je quitte Revin, les Ardennes le cœur gros, avec un sentiment d’inachevé. Je souhaite bonne chance à mon successeur. Merci. » |