L'ex-Premier ministre a déjeuné à huis clos avec des élus avant de rencontrer des cadres de la fédération UMP 67
François Fillon a repris jeudi ses déplacements de candidat à la présidence de l'UMP pour ne pas laisser son rival Jean-François Copé occuper seul le terrain mais sa convalescence va lui imposer quelques semaines encore un programme de campagne allégé.
Présidence de l'UMP : François Fillon à Strasbourg par France3Alsace
L'ex-Premier ministre a pris le TGV en fin de matinée pour Strasbourg avec des parlementaires et ex-parlementaires ("une soixantaine", selon son directeur de campagne Eric Ciotti) qui le soutiennent pour l'élection des 18 et 25 novembre. Outre ses lieutenants, Valérie Pécresse, Eric Ciotti et Laurent Wauquiez, figurent la sénatrice Chantal Jouanno et les députés Jean Leonetti, Jérôme Chartier, Jean-François Lamour et Philippe Houillon.
Après un déjeuner à huis clos avec des élus dans la capitale alsacienne, il a rencontré des cadres de la fédération UMP du Bas-Rhin et doit tenir une réunion militante, où il se fera remettre des parrainages d'adhérents en faveur de sa candidature -près de 8.000 requis pour concourir- avant de regagner Paris en soirée.
M. Fillon est l'hôte de son ancien ministre Philippe Richert. Le président du Conseil régional d'Alsace, seule région à droite, votera Fillon car il ne veut pas d'une "opposition systématique", ni d'un "anti-hollandisme" qui répondrait à "l'anti-sarkozysme". L'UMP ne doit pas choisir à sa tête "celui qui parlera le plus fort, haranguera le plus, dénigrera avec délectation" mais "un homme d'Etat, de valeur et d'expérience", dit-il. (...) AFP
François Fillon, toujours convalescent, a assuré qu'il allait "beaucoup mieux" et qu'il allait, "dans 15 jours", "entrer à fond dans la campagne" pour la présidence de l'UMP, lors d'une réunion à Strasbourg avec des cadres de la fédération du Bas-Rhin. "Pardon de m'adresser à vous comme ça, assis, en étant à mobilité réduite", a-t-il lancé sur la terrasse du Musée d'art moderne de la capitale alsacienne. "J'ai eu un accident, c'est un accident idiot, un accident d'adolescent. Je roulais au début du mois de juillet à 280 km/heure sous la pluie sur la ligne droite des Hunaudières (au circuit automobile) du Mans sans aucun pépin. Et je suis tombé à 40 km/heure sur un scooter", fin juillet, à Capri (Italie) où il passait des vacances chez le patron de Ferrari, Luca di Montezemolo, a-t-il lancé dans un mea culpa.
Cet accident lui a valu une fracture de la cheville qui l'a fortement handicapé, notamment pour mener campagne pour l'élection du président de l'UMP, les 18 et 25 novembre. "Il faut simplement rester à sa place et ne faire que ce qu'on sait faire. Et là, j'étais en dehors du champ de mes possibilités. En tout cas, je vous rassure, ça va beaucoup mieux, on m'a enlevé mon plâtre hier, dans 15 jours je vais marcher et donc, dans 15 jours, on va entrer à fond dans la campagne et naturellement, on va rattraper le petit retard accumulé à cause de cet incident en partant sur les routes de France tous les jours pour visiter toutes les fédérations de notre parti", a ajouté M. Fillon, qui doit garder une attelle et des béquilles jusqu'à la mi-septembre.
François Fillon et Jean-François Copé, tous deux candidats à la présidence de l'UMP, ont accepté la tenue d'un débat télévisé entre les différents postulants sur France 2, a-t-on appris jeudi auprès de leurs entourages. Ce débat aura lieu après le lancement, le 5 octobre, de la campagne officielle pour l'élection interne à l'UMP des 18 et 25 novembre, une fois connue la liste des candidats ayant franchi l'obstacle des quelque 8.000 parrainages d'adhérents.