Ils ont découvert qu'un hectare de blé y avait été détruit. Cette parcelle est concernée par un projet d'urbanisme.
Bien qu'elle ne leur appartienne pas, la parcelle avait été remise en culture en 2011 par des agriculteurs de la FDSEA et des Jeunes Agriculteurs. Ils dénoncent ainsi l'extension de l'espace urbain. A quelques jours de la moisson, ils ont retrouvé ce champ de blé terrassé, selon eux, par Agencia, la société d'aménagement local de Reims Métropole.
Pour ces agriculteurs, le coup est double.
D'une part, cette destruction réaffirme la volonté de Reims Métropole de transformer des terres agricoles en zone d'activité, habitat ou infrastructures routières. "Pour la période 2010-2015, près de 1500 ha sont en cours de changement de destination sur ce même pays rémois", indique la FDSEA dans un communiqué.
D'autre part, il s'agit d'une "perte de production qui aurait pu nourrir plus de 16 personnes par an", poursuit le syndicat agricole, les recettes de la récolte étant versées à l'Association Champenoise de Coopération Inter-Régionale (ACCIR) qui vient en aide aux paysans d'Afrique de l'Ouest.
Cette zone de la Croix Blandin est concernée par un projet de centre commercial, Reims Village, lui-même au cœur d'un feuilleton judiciaire entre le groupe Schuller, porteur du projet, et une association pour la défense du commerce du centre-ville.