Les salariés réclament une revalorisation salariale et de meilleures conditions de travail
Strasbourg : grève au Crédit Mutuel-CIC
Cela faisait 11 ans que ce n'était pas arrivé, les salariés du Crédit Mutuel-CIC manifestent aujourd'hui dans toute la France. A Strasbourg, ils étaient plusieurs centaines à se rassembler pour demander une revalorisation salariale et de meilleures conditions de travail.
Cela faisait 11 ans que ce n'était pas arrivé, les salariés du Crédit Mutuel-CIC manifestent aujourd'hui dans toute la France. A Strasbourg, devant le siège national du groupe, ils étaient plusieurs centaines à se rassembler pour demander une revalorisation salariale et de meilleures conditions de travail.
Une intersyndicale du Crédit Mutuel-CIC a appelé à une nouvelle journée de grève nationale le 7 février pour réclamer notamment une revalorisation salariale, après une journée de mobilisation mardi suivie, selon les syndicats, par près de 10% des salariés.
Entre 4.500 et 5.000 salariés ont manifesté dans une douzaine de villes de France, dont plusieurs centaines à Paris --siège du CIC--, Marseille, Toulouse et Nantes, entraînant quelques fermetures d'agences, a indiqué une source syndicale. A Strasbourg, ils étaient 900 selon la police et plus de 1.500 selon les syndicats, réunis à l'appel d'une intersyndicale (CFDT-CFTC-CGT-FO-UNSA) devant le siège de la principale fédération du Crédit Mutuel, pour demander une revalorisation salariale de 2,9% (soit 1,7% supplémentaire par rapport à la hausse de 1,2% octroyée au 1er janvier), ainsi qu'une amélioration des conditions de travail. Ils ont contourné, banderoles en main et au son de sifflets, le bâtiment de la Fédération Centre Est Europe du Crédit Mutuel et celui du CIC-Est, situés l'un en face de l'autre.
"C'est la négociation salariale (achevée en décembre, ndlr) qui a mis le feu aux poudres", a estimé Jean-Claude Martinez, responsable FO au sein du CIC. "La direction a décidé unilatéralement d'une augmentation salariale de 1,2% au 1er janvier, c'est largement insuffisant pour maintenir le pouvoir d'achat", a-t-il poursuivi, regrettant que "dans une banque mutualiste, les dirigeants se comportent en véritables capitalistes". L'intersyndicale a également demandé une amélioration de la gestion des ressources humaines et des conditions de travail.
Dans les agences, "les conditions de travail se dégradent, on impose sans cesse des temps forts commerciaux aux employés, avec des objectifs de vente irréalistes", a expliqué Philippe Ringler, délégué syndical CFDT au Crédit Mutuel. Des "rencontres" ont eu lieu mardi dans différentes régions avec la direction. "Chaque rendez-vous sollicité par des représentants syndicaux a été honoré dans les régions", a déclaré de son côté la direction du Crédit Mutuel-CIC se refusant à tout autre commentaire.
Faute d'avancées dans les discussions, l'intersyndicale a décidé de reconduire le mouvement, appelant à une nouvelle journée de grève mardi prochain, a indiqué Thierry Haag, délégué syndical CFDT du groupe. "Notre objectif c'est d'avoir un maintien de notre pouvoir d'achat au regard de l'inflation", dit-il, dénonçant par ailleurs "une pression commerciale continue insupportable". AFP