Des logiciels permettant de détecter le plagiat dans les travaux des étudiants et des enseignants sont testés
L'Université de Strasbourg teste des logiciels permettant de détecter le plagiat dans les travaux des étudiants et des enseignants, a-t-on appris mercredi auprès d'un responsable du projet.
"L'objectif est de pouvoir proposer d'ici à la prochaine rentrée universitaire une solution logicielle unique aux différentes facultés", a expliqué Philippe Portelli, directeur des Usages du numérique à l'Université de Strasbourg. Trois logiciels dits de "détection de similarités" sont testés depuis fin 2011 par des enseignants volontaires répartis dans les différentes facultés qui composent l'université. Leurs compte-rendus doivent être analysés dans les prochaines semaines pour permettre de choisir le plus adapté.
Des négociations seront ensuite menées avec le fournisseur sur les tarifs qui pourront être proposés aux facultés, qui auront la liberté de s'équiper ou non de cet outil. "Le message que l'on veut envoyer aux étudiants, et en particulier aux doctorants, c'est que l'usage du numérique offre de nouvelles possibilités de recherche, mais qu'il doit obéir à des règles", a indiqué M. Portelli, estimant qu'il s'agissait de faire de la pédagogie plus que la répression.
Les contrôles effectués par les logiciels anti-plagiat pourront porter aussi bien sur les différents types de travaux des étudiants que sur les travaux de recherche des enseignants. Ces logiciels comparent des blocs de mots issus de ces travaux avec des passages d'autres travaux universitaires et permettent d'établir un degré de similitude. Ils fournissent ainsi "une aide au repérage du plagiat pour l'enseignant", selon M. Portelli. AFP