Strasbourg : mobilisation sociale

Distribution de tracts et manifestation contre l'austérité ,500 personnes ont défilé ce matin

La manifestation européenne organisée principalement à l'appel de la CGT n'a que faiblement mobilisé , malgré l'échéance toute proche de la présidentielle en France

"Trop c'est trop", c'est le mot d'ordre de la Confédération Européenne des Syndicats pour cette journée d'action contre l'Austérité. Après une distribution de tracts au Pont de Kehl, le départ de la manifestation a été donné Place de la Bourse. 500 manifestants sont venus à l'appel de la CGT, de la CFTC et de l'UNSA. Chacun, comme Stéphane, salarié d'Osram à Molsheim, ressent la pression de l'austérité au quotidien.

Demain à Bruxelles, les chefs d'Etats des 27 se réuniront pour adopter le nouveau Traité budgétaire. Un Traité dont les manifestants attendent davantage de reculs sociaux.

En France, toute cette journée, 160 cortèges sont prévus. La CFDT a refusé d'y participer. Mais demain à Bruxelles, les représentants de toutes les centrales syndicales seront présents.

La dépêche de l'AFP

Quelques milliers de salariés sont descendus mercredi dans la rue et des mouvements

de grève limités ont légèrement perturbé le transport aérien, dans le cadre d'une journée européenne contre l'austérité marquée par la division syndicale. La CFDT et FO reprochent à la CGT une mobilisation "politique" dirigée contre Nicolas Sarkozy avant la présidentielle.
 Sous le mot d'ordre "trop c'est trop", la Confédération européenne des syndicats (CES) a appelé les organisations de salariés des pays européens à lancer des mobilisations pour protester contre "l'austérité" et plaider pour "plus de justice sociale" à la veille du sommet de l'UE chargé de signer le nouveau traité budgétaire. Il s'agit d'"exiger des chefs d'Etat qu'ils prennent une dimension sociale dans leurs décisions", expliquait mercredi matin le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault.  Mais, pour lui, il s'agit aussi de dire "non à la hausse de la TVA" en France alors que la TVA sociale voulue par Nicolas Sarkozy doit être adoptée mercredi soir par le parlement. "Il veut finir son sale boulot, anéantir le modèle social français", dénonçaient sur une banderole quelque 300 manifestants à Strasbourg, en allusion au président sortant dont ils brandissaient un portrait. Des représentants du Front de gauche, des Jeunes socialistes et du Parti communiste faisaient partie du cortège.  A Marseille, entre 2.700 manifestants, selon la police, et 10.000, selon les syndicats, sont partis en défilé du Vieux-Port: "Refusons les plans de rigueur, exigeons une autre répartition des richesses", réclamaient-ils.  Au total quelque 160 défilés sont prévus dans tout le pays à l'appel de l'intersyndicale (CGT, CFDT, Unsa, Solidaires, FSU), mais la CFDT a pris ses distances et son numéro un, François Chérèque, parti à Bruxelles, ne défilera pas aux côtés de Bernard Thibault Place de la Bastille à Paris.
 Les salariés "ne souhaitent pas que les syndicats les amènent dans la rue" et "ont la tête au débat politique", a affirmé M. Chérèque qui rappelle les faibles mobilisations des deux précédentes journées d'action des 11 octobre et 13 décembre. Accusant la CGT d'être "rentrée dans une démarche partisane", François Chérèque assure que sa centrale participe aux combats dans les entreprises - Arcelor, Petroplus, Photowatt-  tout en se gardant d'être "dans une démarche partisane". Des militants CFDT ont pris part à la mobilisation comme en gare de Lille-Europe où ils ont distribué aux côtés d'une centaine de syndicalistes belges, quelque "3.000 passeports réclamant une Europe sociale".  De son côté, le numéro un de FO, Jean-Claude Mailly, qui a toujours boudé l'intersyndicale a prévenu: "Nous ne participons pas à des manifestations en France avec une connotation politique française". Selon lui, "le rôle d'un syndicat n'est pas de donner des consignes directes ou indirectes de vote" mais "de rester indépendant et neutre". L'appel à la grève lancé par la CGT a eu quelque écho dans le transport aérien: à la suite d'une grève des contrôleurs aériens, les aéroports de Pau et Rouen ont dû fermer, entraînant l'annulation de 34 vols (aller ou retour). Selon Air France, les aéroports de Marseille, Nice et Lyon sont les plus touchés. A Lille-Lesquin, Air France a annulé sept vols sur 18 au départ.
 Mais le trafic était normal dans les aéroports parisiens d'Orly et Roissy ainsi qu'à la RATP. Côté rails, le trafic TGV province-province est en moyenne de 2 trains sur 3.
AFP 

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