Après la fusillade de Toulouse, des forces de police ont été déployées autour des établissements scolaires
Strasbourg : protection des écoles juives
L'émotion est vive depuis ce matin au sein de la communauté juive de Strasbourg, après la fusillade qui a fait 4 morts dont 3 enfants dans une école juive de Toulouse. Du coup, la sécurité des établissements confessionnels de la ville a été renforcée.
L'émotion est vive depuis ce matin au sein de la communauté juive de Strasbourg, après la fusillade qui a fait 4 morts dont 3 enfants dans une école juive de Toulouse. Du coup, la sécurité des établissements confessionnels de la ville a été renforcée.
Le collège-lycée juif Ozar Hatorah de Toulouse devant lequel quatre personnes, dont trois enfants, ont été tuées lors d'une fusillade lundi matin, est le principal établissement d'enseignement confessionnel juif de la ville. La communauté juive compte également une crèche à Toulouse et un lycée technologique en banlieue, à Colomiers. Toulouse est "la plus grande des petites communautés juives de France", derrière la région parisienne, Marseille, Strasbourg et Lyon, indique le secrétaire général régional du Conseil représentatif des institutions juives de France, (CRIF), Marc Sztulman.
Le réseau Oza Hatorah
créé à Strasbourg en 1971
"Nous ne savons pas le nombre des juifs à Toulouse, c'est tant mieux, nous ne connaissons que le nombre de ceux qui se sentent concernés et fréquentent nos institutions, soit entre 12.000 et 15.000 personnes", a-t-il indiqué. Le collège-lycée Oza Hatorah est un établissement privé sous contrat avec l'Etat qui accueille 200 élèves scolarisés de la 6e à la terminale.
Situé dans le quartier résidentiel de la Roseraie, l'établissement dépend de l'académie de Toulouse. Il intègre notamment un internat de filles et de garçons d'une capacité de cinquante élèves et une synagogue. L'association Ozar Hatorah a pour projet la transmission de la culture et de la religion juives selon le site de l'établissement privé toulousain.
En France, après une première école à Lyon en 1964 et la création du groupe scolaire
Torat Emet de Sarcelles en 1968, qui allait devenir une des pièces maîtresses du réseau, Ozar Hatorah France fut créé en 1971 à Strasbourg. A partir de là, une expansion constante des écoles, dont Toulouse en 1983, allait être la caractéristique des pionniers de l'éducation juive en France.
Plus de 4.000 élèves
sur 13 établissements
Aujourd'hui, Ozar Hatorah France, sous la présidence de Jean-Paul Amoyelle, compte plus de 4.000 élèves répartis sur 13 établissements. Ces établissements se situent dans la mouvance traditionnelle du judaïsme consistorial français. "On est très loin des juifs intégristes", selon Marc Sztulman. "Par leur tenue les adultes et les élèves qui fréquentent l'établissement sont aisément reconnaissables, les garçons portent une kippa, et l'homme décédé était identifiable comme rabbin", a toutefois précisé M. Sztulman. Selon lui, l'établissement de Toulouse est un petit lycée de centre-ville sans gros problèmes, avec de très bons résultats : il affiche 100% de réussite au bac et 90% de mentions.
Avec AFP