Germaine (51). Une centaine d'animaux abattus pour prévenir une éventuelle épidémie de tuberculose bovine
Sangliers, cerfs, daims... Près de 100 bêtes ont dû être abattues ce matin à Germaine dans la Marne. Les autorités sont intervenues après la découverte d'une souche de tuberculose bovine sur un sanglier. Celui-ci avait été tué en janvier.
L'enquête a commencé en janvier dernier après l'abattage d'un sanglier. Ce dernier était atteint de tuberculose bovine. Après analyses, la préfecture a décidé de prendre un arrêté de destruction vendredi dernier. Une vingtaine de fonctionnaires (essentiellement de l'office national de la chasse et de la faune sauvage) est donc intervenue ce mardi matin pour tuer la centaine de bêtes présentes sur le site d'un parc de chasse privé de 350 hectares. Des cerfs, des daims et des sangliers ont été abattus massivement pour tenter d'endiguer la propagation de la maladie.
La tuberculose bovine en France
Définition du site de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage.
"Alors que la France était parvenue à sa quasi-éradication au début des années 2000, on assiste depuis quelques années, d’une part à une recrudescence de la tuberculose bovine dans les cheptels bovins de plusieurs départements (Côte d’Or, Dordogne, Pyrénées-Atlantiques…) et, d’autre part, à la découverte de cas ou de foyers dans la faune sauvage. La maladie a été découverte pour la première fois chez des animaux sauvages en France, en 2001, sur des cerfs tués à la chasse en forêt de Brotonne (Seine-Maritime). La surveillance épidémiologique de ce foyer, confiée par le ministère de l’Agriculture à l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), montre que la stratégie de lutte fondée sur l’abattage total de la population de cerfs considérée comme le réservoir primaire d’infection semble être efficace puisque cette forêt était quasiment assainie en 2011. Lire la suite...
Les conséquences pour l'homme
Etude présentée au Canada (source : ministère de l'Agriculture, Ontario)
"La tuberculose bovine a pour hôtes habituels les bovins, mais elle peut se transmettre à l'homme de même qu'à d'autres animaux comme les porcins, les bisons et les cervidés (cerfs et wapitis). Le bacille ne survit pas à une exposition à la chaleur, au soleil ou à la sécheresse, et il ne se réplique pas à l'extérieur de ses hôtes. Les personnes qui risquent le plus de contracter le bacille M. bovis sont celles qui sont en contact direct et prolongé avec des animaux infectés, par exemple les éleveurs, les travailleurs agricoles et les vétérinaires. Lire la suite...