Une plainte pour violences volontaires a été déposée par le responsable du haut niveau du CREPS, Vincent Phélizot, après une altercation avec l'athlète marnais dans les locaux du CREPS de reims le 22 octobre 2012.
RAPPEL DES FAITS
Selon nos confrères de l'Equipe, cette plainte a été déposée pour violences volontaires à la suite d'une altercation avec un responsable du CREPS de Reims le 22 ocotbre 2012. L'athlète aurait mal pris le fait qu'un de ses frères n'ait pas été retenu pour un poste de surveillant au sein de l'institution, et se serait jeté sur lui. Un incident éclate, les versions divergent :
"Monsieur Mekhissi discutait avec un collègue puis il s'est jeté sur moi, m'a saisi au cou alors que j'étais derrière, en train de lire quelque chose", raconte le responsable du haut-niveau. L'homme, "très choqué psychologiquement", se serait fait prescrire un arrêt de travail de huit jours, et a déposé plainte. L'athlète, s'il ne nie pas l'altercation, indique avoir à son tour déposé une main courante. "Mon avocat va demander une contre-expertise car je ne comprends pas comment on peut donner un tel arrêt alors qu'il n'y a eu aucun coup, aucune marque", argumente-t-il.
Son entourage évoque des relations très tendues entre l'athlète et le CREPS depuis les débuts de Mekhissi dans l'athlétisme.
Mekhissi victime d'une "cabale", selon le président de la Fédération française d'athlétisme
Après son altercation avec le responsable du CREPS, "Mahiédine Mekhissi est victime d'une "cabale", avait réagi Bernard Amsalem, le président de la Fédération d'athlétisme (FFA) : "C'est l'aboutissement de problèmes récurrents au CREPS depuis trois ans. On leur fait (à Mekhissi et son entraîneur Farouk Madaci) la vie difficile. On attisé le feu et le feu a pris, c'est une cabale", a déclaré M. Amsalem.
Donnant son analyse de l'altercation, "Mahiedine est inexcusable car on ne bouscule pas les gens mais en même temps c'est un type fragile, il a un peu perdu son self-contrôle, ce n'est pas excusable mais je comprends qu'au bout de trois ans, la pression monte", souligne le président de la FFA, évoquant des accès fermés à des salles de musculation ou de récupération.
"C'est assez surprenant quand même pour un type qui a un des plus beaux palmarès de l'athlétisme français. On lui met des bâtons dans les roues pour s'entraîner alors que le CREPS est fait pour ça. On va faire un mémoire sur tous les incidents et la provocation, c'est une cabale qui fait qu'il est sorti de ses gonds", ajoute M. Amsalem.
Interrogé sur d'éventuelles conséquences disciplinaires, Bernard Amsalem indique qu'il ne saisira la commission de discipline de la Fédération qu'en "toute connaissance de causes". "Pour le moment, un procureur va faire son opinion, je n'ai pas tous ces éléments. J'attends tout ça, je ne suis pas pour une justice expéditive", indique-t-il. Mahiédine Mekhissi est sous le coup d'une mise à l'épreuve de trois ans, à la suite de la bagarre qu'il l'avait opposé à Medhi Baala en juillet 2011. "Si on s'appuie sur les faits et qu'il n'a pas tapé, ce n'est pas de la bagarre, ça ne mérite pas du tout une levée de la suspension. Mais c'est la commission de discipline qui jugera éventuellement des faits", explique-t-il.
L'athlète rémois avait déjà été condamné à cinq mois de suspension avec sursis et une mise à l'épreuve de trois ans à la suite de son altercation avec Mehdi Baala lors du meeting de Monaco en juillet 2011.
Altercation entre Medhi Baala et Mahiedine... par France3-Champagne-Ardenne
Mekhissi s'explique en direct face a Baala par France3-Champagne-Ardenne