Quelles solutions pour faire face aux inondations ? C'est à cette question que tenteront de répondre les agriculteurs et représentants des lacs réservoirs qui se rencontrent ce mercredi dans l'Aube. Huit mois après les dernières crues, les cultivateurs sont au plus mal.
Huit mois après les inondations qui ont touché le Sud de la Champagne, les agriculteurs dressent leur bilan. A cause de la pluviométrie, leurs revenus ont été catastrophiques en 2016.
Dans le sud de la Marne, Mathias Benoist, céréalier à Anglure, comptabilise 20 000 euros de pertes sur ses maïs. Surtout, il redoute les futures crues printanières comme ce fut le cas en 2013, 2015 et 2016. "On s'assure en aléas climatiques. Mais au bout d'un moment, l'assurance ne servira plus à rien. Quand on est au bout du rouleau, on est au bout du rouleau", conclut-il.
Limiter les crues
Face à ces crues récurrentes, les agriculteurs cherchent des solutions. Ce mercredi 15 février, à Fontenay-de-Bossery, dans l'Aube, les FDSEA de l'Aube, de la Marne et de la Seine-et-Marne organisent une séance de travail avec notamment des représentants des lacs réservoirs Marne et Seine, comme le lac d'Orient.Mis en place dans les années soixante, ces lacs servent à réguler le cours de la Seine en jouant sur le débit de ses affluents et notamment celui de l'Aube.
Selon les agriculteurs, plusieurs parcelles ont été utilisées comme réservoirs tampons pour les eaux excédentaires afin de protéger Paris ou la centrale de Nogent-sur-Seine lorsque les lacs réservoirs, déjà bien remplis, ne pouvaient prendre le surplus.
Avant toute indemnisation, ces cultivateurs demandent à être davantage associés aux décisions qui concernent les lacs ainsi que les voies navigables.