En cette période de crue les lacs du Der et de la Forêt d'Orient jouent à plein leur rôle de reservoir. En bloquant en amont des millions de mètre cube d'eau, ils limitent la montée des eaux sur les deux affluents de la Seine que sont la Marne et l'Aube.
Si la crue de 1910 ne se répetera pas à Paris, du moins pas en ce mois de juin 2016, c'est parce que des retenues d'eau ont été construite depuis en amont du bassin hydrographique de la Seine. Le lac du Der et le lac de la Forêt d'Orient sont deux pièces maîtresses de ce dispositif. Des retenues d'eau qui ont atteint 90% de leur capacité de stokage : un record pour un mois de juin !
Si l'Aube et la Marne avaient gonflé comme le Loing, Paris aurait certainement été submergé. Mais les deux affluents de la Seine n'ont jamais dépassé le niveau d'alerte jaune. La Marne possède avec un niveau certes en hausse mais qui reste en deçà des 2,50 mètres au dessus de son lit habituel (la cote d'alerte est fixée à 3,70 mètres à Châlons-en-Champagne). Quant à la Seine, elle est elle aussi loin de sortir de son lit à Troyes (niveau d'alerte jaune). Dans l'Aube, le niveau du fleuve s'est même stabilisé depuis 24 heures.
Plus de détails en images avec le reportage de France 2
"Ce qui sauve Paris, c'est la Marne avec son débit normal" @LaurentCabrol #E1matin https://t.co/xHEP7G1j73
— Europe 1 (@Europe1) 3 juin 2016