Interdiction du glyphosate : les députés alsaciens, toujours aux abonnés absents

L'interdiction du glyphosate d'ici trois ans ne sera pas inscrite dans la loi, ont décidé les députés de l'Assemblée nationale dans la nuit de vendredi 14 à samedi 15 septembre. Les 15 députés alsaciens n'ont pas voté. Ils étaient tous absents lors des débats. 

Au terme d'un long débat en nouvelle lecture du projet de loi agriculture et alimentation, les députés ont rejeté au petit matin du samedi 15 septembre, l'ensemble des amendements visant à graver dans le texte l'engagement présidentiel d'interdire la substance, "au plus tard dans trois ans". Le scrutin le plus serré a porté sur un amendement du "marcheur" François-Michel Lambert, rejeté par 42 voix contre 35.

Absence totale d'élus alsaciens 

Les députés alsaciens quelque soit leur appartenance politique n'ont pas voté puisque tous absents lors des débats. "On ne peut que regretter, ce désintéressement" nous a confié Daniel Reininger, le président d'Alsace Nature. Et d'ajouter "le fait, qu'aucun député n'ait pris la peine de participer aux débats, de voter, montre bien que la santé des concitoyens alsaciens importe peu à nos élus. Cela ne fait pas partie de leurs priorités". 

En mai dernier déjà, lors de la première lecture du projet de loi, les alsaciens ne s'étaient pas franchement mobilisés. Seuls Martine Wonner, (députée LREM de la 4e circonscription du Bas-Rhin) et Antoine Herth (député LR de la 5e circonscription du Bas-Rhin) s'étaient prononcés sur la question de l’interdiction du glyphosate. La première a voté pour, le second contre.
Comme au printemps, le ministre de l'Agriculture Stéphane Travert s'est opposé aux amendements mettant en avant la "méthode" du gouvernement: "task force", mobilisation de la recherche pour développer des solutions agronomiques, mission parlementaire... "La position de la France est désormais connue", et "nous souhaitons être au rendez-vous dans les trois ans" pour "répondre à l'objectif présidentiel, mais surtout à la demande de la population", a-t-il affirmé. Il a obtenu l'appui du rapporteur Jean-Baptiste Moreau (LREM) pour qui inscrire l'engagement dans la loi sur cette substance jugée "cancérigène probable" par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) "ne sert à rien".

Les députés, ont adopté dans la foulée vers 5 heures du matin l'ensemble du projet de loi. Le texte reviendra en nouvelle lecture au Sénat le 25 septembre, marquant le début de la session extraordinaire à la chambre haute.
 

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