Jacques, l'ovni de l'électro : "Charleville-Mézières ? Je ne sais même pas où on est sur la carte"

Jacques et son électro-bricolo joue ce vendredi soir au Cabaret Vert à 00h40 sur la scène des Illuminations. Un peu perché, une coupe unique mais carrément intéressant, nous l'avons rencontré. 

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Il n'a que 24 ans et nous vient de Strasbourg. Jacques est un petit génie de l'électro. Sa musique il la fabrique avec des instruments mais aussi tout ce qui l'entoure ! 

Que je sois connu pour ma coupe de cheveux, ça ne change pas grande chose. Je sais que je fais la musique que j’aime, c’est le principal.


France 3 Champagne Ardenne : Le festival vous a élu meilleure coupe de cheveux 2016, est-ce que vous n’avez pas l’impression d’être plus connu pour vos cheveux que pour votre musique ?

Jacques : si si, complètement ça ne me dérange pas du tout. Que je sois connu pour quelque chose ou pour autre chose, ça ne change pas grande chose. Je sais que je fais la musique que j’aime, c’est le principal.


France 3 Champagne-Ardenne :  La coupe de cheveux ça vous permet de vous faire connaître ?

Jacques : Je me suis rasé il y a 3 ans, maintenant. Finalement c’était par rapport au regard des autres, par rapport au fait d’essayer de s’en détacher ce qui n’était pas mon cas. Quand j’ai sorti un disque je me suis rendu compte que ça allait m’aider, ça allait fluidifier la portée de toutes mes actions. Quand je demande à quelqu’un de quoi il parlait quand il a découvert ma musique ? et bien il parlait de ma coiffure. Finalement ça ne change rien, ma musique est ce qu’elle est. Je commence progressivement à me détacher, maintenant quand on se moque de moi, ça me rappelle à quel point c’est futile de confier ses émotions à quelqu’un d’autre.

Le son véhicule des idées et traverse les murs (....) Il faut que ça tabasse dans les basses

France 3 Champagne-Ardenne : Vous jouez avec des instruments bien sûr mais aussi avec les objets du quotidien, comment est née cette passion, ce côté un peu bricoleur ?

Jacques : ça me parait évident, il y a des bruits partout, il y a de la musique, il n’y a aucune règle sur ce qui est bruit ou musique, du coup je me suis amusé à mélanger les 2 à ma façon. Si je pousse mon raisonnement je vais commencer à me lasser des objets que j’utilise, je vais commencer  à vouloir les améliorer, les améliorer, les améliorer et là boum de la guitare (sourire), finalement c’est le raisonnement basique de faire de la musique avec tous les matériaux qu’on a autour de nous. A un moment donné, un objet devient un instrument. Tout est son, c’est une réalité difficile à percevoir. Je considère que le son véhicule des idées et traverse les murs. J’aime bien cette idée qu’il y a des bruits, des musiques, de l’émotion à laquelle je me fie. Après il y a des questions esthétiques certainement culturelles, la façon de mixer, mais voilà j’essaye de m’en détacher, créer mon truc. Finalement je me rends compte qu’il y a des choses qu’on ne peut pas réinventer. Il faut que le son soit entre telle et telle fréquence, il faut que ça tabasse dans les basses. Y’a une lecture derrière tout cela.

Yuksek c'était mon premier live électro, c'était super

France 3 Champagne-Ardenne : est-ce que tu connais la scène électro champardennaise ? (Yuksek, Brodinski ou encore The Shoes)
Jacques : Brodinski je le connais de nom mais j’ai jamais écouté. Yuksek oui je l’ai vu aux Eurokéennes de Belfort, c’était mon premier live électro. J’ai trouvé ça super, j’ai trouvé ça super qu’il prenne le micro contrairement aux DJ qui arrivent et qui mixent même si c’est un style cool.  Ils font partie des quelques noms de l’électro que je connaissais avant de sortir le disque. J’en connaissais d’autres grâce aux gens qui me disent « ta musique me fait penser  à tel ou tel artiste », du coup je découvre je suis content, ça me fait évoluer, ça me pousse plus loin, il y a une espèce de jalousie aussi.

Franchement je sais même pas où on est sur la carte ! Ce matin je me suis réveillé j’ai vu que je devais venir au Cabaret Vert, ah ouais 20 000 personnes et j’ai trouvé ça cool ça m’a réveillé !

France 3 Champagne-Ardenne :  le Cabaret Vert tu connaissais ?

Jacques : Je ne connaissais pas et je t’avoue que quand on m’a dit Charleville-Mézières, je connaissais même pas la ville ! Franchement je sais même pas où on est sur la carte ! J’ai un tourneur qui s’occupe de me trouver mes dates puis j’ai quelqu’un qui me prend mes billets, je me réveille le matin je sais que je dois aller à telle gare et le soir je me retrouve là. Ce matin je me suis réveillé j’ai vu que je devais venir au Cabaret Vert, ah ouais 20 000 personnes et j’ai trouvé ça cool ça m’a réveillé !

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