Jeux olympiques : un "niveau inédit de sécurité" dans le pays, pas seulement à Paris

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Les Jeux olympiques de Paris 2024 mobilisent fortement les forces de l'ordre en Île-de-France. De quoi faire naître une inquiétude chez certains que cela se fasse au détriment de la sécurisation du reste du pays. Ce ne sera pas le cas, assure le ministère de l'Intérieur.

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Le démarrage des Jeux olympiques de Paris 2024 se concrétise par un important déploiement de forces de l'ordre dans la capitale. Des effectifs venus de tous les départements français sont mobilisés. "Il y a 45 000 policiers et gendarmes à Paris et dans sa petite couronne en ce moment", indiquait dimanche 21 juillet Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, dans le journal de 20h de France 2.

C'est le cas par exemple de gendarmes ardennais. Sur sa page Facebook, la gendarmerie des Ardennes partage plusieurs images de la mobilisation d'une partie de ses effectifs en région parisienne à l'occasion des Jeux olympiques. Le 15 juillet, certains ont ainsi pu participer à la sécurisation du relais de la flamme dans les rues de la capitale. Le 18 juillet, c'est rue de Rivoli que des militaires ardennais étaient mobilisés pour sécuriser plusieurs intersections à proximité du musée du Louvre.

Du côté de la police nationale, sans donner de chiffres précis, un représentant du syndicat SGP Police FO dans les Ardennes nous indique que de nombreux fonctionnaires du département sont mobilisés à Paris depuis début juillet et jusqu'à début septembre. "Du 24 juillet au 11 août, le chiffre double", assure-t-il.

"Un niveau inédit de sécurité"

Certains pourraient craindre que ce déploiement parisien se fasse au détriment de la présence des forces de l'ordre ailleurs dans le pays. Mais selon ce qu'indiquait le ministère de l'Intérieur fin mai, le nombre de fonctionnaires mobilisés sur la période sera plus important qu'à l'été 2023, avec 14 000 personnels supplémentaires entre le 13 juillet et le 11 août, par rapport à la même période l'an dernier. "Ces policiers et gendarmes garantiront un niveau inédit de sécurité sur nos plages, lieux de villégiatures ou sites touristiques. Ils assureront également la sécurité du quotidien à laquelle l’ensemble de nos concitoyens ont droit".

"On est assujetti à 60 % de taux de présence tout au long de l'année", rappelle Stéphan Ragonneau, secrétaire zonal Est pour le syndicat policier Alliance. Lors de la période estivale, le reste des effectifs est habituellement en congés. Mais cette année, la situation est différente. "J'ai refusé 100 % des congés", précisait Gérald Darmanin sur France 2. De quoi permettre de ne pas vider les commissariats de police et les brigades de gendarmerie sur tout le territoire pour venir sécuriser les Jeux. "Il y a 250 000 forces de l'ordre qui travaillent […] Indépendamment des Jeux, les touristes seront protégés", précisait le ministre de l'Intérieur.

100% des effectifs mobilisés

Comme le prévoit une circulaire signée en janvier dernier par le directeur général de la police nationale et relayée par plusieurs syndicats policiers, la totalité des effectifs doit bien être mobilisée sur une période allant du 24 juillet au 11 août. Il faudra attendre le début du mois de septembre pour revenir à un taux de présence de 60%, à l'issue des Jeux paralympiques.

C'est donc à la rentrée que les choses devraient être plus difficiles. Car les policiers qui n'ont pas pu prendre leurs congés entre juin et août seront nombreux à vouloir souffler un peu. "Là ça va coincer, parce qu'il faut toujours 60% de taux de présence", prévient Stéphan Ragonneau, du syndicat Alliance. "On va arriver mi-septembre et il va y avoir un bouchon, parce que certains voudront partir et ne le pourront pas."

Il souligne aussi que la fatigue s'accumule dans les rangs. "Depuis 2015 et les attentats de Charlie Hebdo, on a eu les 'gilets jaunes', le Covid. Tout s'accumule avec des restrictions de congés. Au bout d'un moment ça impacte sur la vie personnelle et familiale des policiers […] À force de tirer sur la corde, on va se retrouver avec des gens qui ne vont pas pouvoir se ressourcer".

Même si cela ne règle pas tout, des primes exceptionnelles ont été accordées aux policiers et gendarmes mobilisés pendant la période des Jeux olympiques.

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