L'aviculture alsacienne, habituée à remporter depuis des décennies les plus grands prix lors des expositions avicoles partout en France, est en perte de vitesse. Les éleveurs ne sont plus que 2.000 dans la région contre 10.000 il y a 20 ans. Conséquence : certaines races risquent de disparaître.
Les associations avicoles alsaciennes ont de plus en plus de mal à attirer. Certaines ont même été dissoutes alors que des expositions ont été annulées ces dernières semaines, faute de participants. Plus globalement, le nombre d'aviculteurs est passé de 10.000 il y a vingt ans à 2.000 aujourd'hui.
L'Alsace est pourtant une terre d'aviculture. Les éleveurs de la région brillent souvent lors des expositions partout en France, notamment au Salon de l'Agriculture à Paris. Jean-Claude Kormann, de Drusenheim, a par exemple remporté le prestigieux "Prix du Président de la République", en 2012, avec l'un de ses lapins "Fauve de Bourgogne". Cette tradition remonte à l'histoire de l'Alsace et à ses liens avec l'Allemagne, où l'aviculture occupe une place très importante.
L'action des éleveurs amateurs a permis de sauver certaines races, comme la poule d'Alsace. S'ils sont de moins en moins nombreux à se passionner pour les lapins, poules, oies ou pigeons, certaines risquent de disparaître dans les années à venir.