La lettre de Michael Dias à son père franco-portugais, tué le 13 novembre

Une finale France-Portugal. L'affiche trouve une résonance particulière en Michael Dias : à travers une lettre poignante, le jeune homme rend hommage à son père franco-portugais, qui fut la seule victime de l'attentat au Stade de France, le 13 novembre dernier.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

"Tu es parti devant le Stade de France, et cette finale d'aujourd'hui ravive forcément ce drame que nous avons vécu, écrit Michael Dias. Tu étais passionné de foot et je suis sûr que ce France-Portugal aurait été un grand soir pour toi."

Alors que la France affrontera ce soir le Portugal en finale de l'Euro, Michael Dias rend hommage à son père, Manuel Dias, dans une lettre publiée dans le Huffington Post. Ce Franco-Portugais fut la seule victime de l'attentat au Stade de France, le 13 novembre dernier. "Dimanche, à Saint-Denis, tes deux pays s'affronteront à quelques mètres de cette porte D où tu as perdu la vie", poursuit le fils.

Manuel Dias, "né au Portugal mais ayant choisi la France comme pays d'adoption", avait 63 ans. Selon son fils, s'il aurait adoré assister à cette rencontre, c'est parce qu'elle "réunira des joueurs comme Antoine Griezmann ou encore Anthony Lopes, qui possèdent les deux origines".

"La meilleure réponse à ceux qui essayent de nous diviser"


Le propos de Michael Dias se veut ensuite plus politique. Le jeune homme, âgé de 31 ans, estime que le choix de son père est "la meilleure réponse à tous ceux qui dans l'espace public, et essentiellement pour garantir l'alternance politique et détourner notre attention de leur incapacité à résoudre les vrais problèmes qui nous concernent, aujourd'hui encore essayent de nous diviser, d'opposer des communautés qui vivent ensemble depuis des décennies".

Chauffeur de bus dans la vie, Manuel avait 63 ans et vivait à Reims. Il était assis à la terrasse d'une brasserie quand un kamikaze s'est fait exploser à quelques mètres de lui. Michael Dias conclut sa lettre par un dernier message à son père : "Si je suis encore incapable de m'y rendre, je me console cependant en me disant que toi au moins tu auras une place privilégiée pour voir le match."
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information