La Rochelle : des gargouilles à l'effigie de Cabu et Wolinski sur la Tour de la Lanterne

Deux gargouilles sculptées à l'effigie des dessinateurs Cabu, originaire de Châlons-en-Champagne, et Wolinski, victimes de l'attentat meurtrier contre Charlie Hebdo en janvier dernier, ont été dévoilées lundi à La Rochelle lors de l'inauguration de la Tour de la Lanterne, récemment rénovée.

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Ces deux gargouilles, grandeur nature, représentent les visages caricaturés des deux dessinateurs, qui surplombent désormais l'entrée du Vieux Port de La Rochelle.

Avec ses lunettes rondes, sa coupe de cheveux caractéristique et un crayon fiché sur l'oreille, Cabu, originaire de Châlons-en-Champagne, trône du côté nord-est de la tour, au niveau du deuxième balcon.

A l'opposé, côté sud-ouest, lui répond un Georges Wolinski entouré de deux femmes nues, la bouche grande ouverte pour y laisser passer l'évacuation d'eau.

Une surprise imaginée par Philippe Villeneuve, architecte en chef des monuments historiques et responsable du chantier de rénovation (octobre 2014 à juin 2015) qui devait refaire les joints de ciment et nettoyer la tour pour lui rendre sa blancheur d'origine.

"Au cours des travaux, il était prévu que deux gargouilles soient recréées", a indiqué à l'AFP Frédéric Henri, administrateur adjoint des tours de La Rochelle au sein du Centre des monuments nationaux, chargé de l'entretien des trois tours rochelaises construites entre le 12e et le 15e siècle. "Après l'attentat du 7 janvier, Philippe Villeneuve a eu l'idée de ces emblèmes sur ce bâtiment qui a autrefois servi de lieu de privation de liberté (les Quatre Sergents accusés de conspiration sous la Restauration y ont été enfermés avant d'être guillotinés en 1822, NDLR) pour leur rendre hommage, ainsi qu'à tous les artistes menacés dans le monde. Il n'en a parlé à personne mais une fois qu'il a les dévoilées, personne n'a été contre", explique M. Henri.

Avec ces gargouilles frappantes, Philippe Villeneuve poursuit une tradition séculaire chez les tailleurs de pierre qui consiste à laisser une empreinte, souvent voilée mais parfois très explicite, de leur passage, à l'instar de la paire de fesses sculptée sur une frise décorant la cathédrale de Bourges.

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